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L’inclusion financière apparait aujourd’hui comme une condition sine qua non de l’autonomisation économique et sociale de la femme par son accès aux ressources productives et surtout par l’usage et le contrôle durables de celles-ci. Ce baromètre de l'égalité des sexes a fait l’objet de cette étude. L’objectif poursuivi était de faire un état des lieux de l’autonomisation de la femme en lien avec l’inclusion financière. Pour ce faire, les villes de Bouaké, de Yamoussoukro et d’Issia ont servi de cadres d’expérimentation à partir d’un échantillon de convenance (non probabiliste) de 100 femmes. Les résultats de l’enquête de terrain essentiellement quantitative ont été analysés à l’aide de l’approche dialectique dans une perspective de recherche et de dépassement des contradictions inhérentes à la réalité de la capacité financière de la femme et de son statut social. L’étude révèle que, bien qu’elles aient de plus en plus accès aux services financiers formels, les femmes sont peu enclines à solliciter des financements pour la réalisation de projets ou le développement de leurs activités. Au regard de leur faible capacité d’épargne, la question d’amélioration de leurs ressources financières se pose avec acuité. Néanmoins, un changement positif est en cours quant à leur autonomisation de par leur contribution aux prises de décisions et aux charges de leur ménage. Cela a paru paradoxale, mais à l’analyse, il se trouve que l’insuffisance des seuls revenus de l’homme face aux charges toujours croissantes amène la femme à contribuer au bien-être de la famille quel que soit son niveau de revenus. Dès lors en marges des tâches ménagères (33%) qui continuent de l’occuper, sa participation aux décisions (79%) et aux charges diverses (64%), nous amène à soutenir la thèse de l’évolution quoique lente du statut de la femme dans le ménage et à penser à une douce redéfinition des rapports de forces entre les conjoints. |