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Introduction et but de l’etude Certaines etudes suggerent une transmission familiale des comportements alimentaires. Neanmoins, peu d’etudes se sont interessees a la place eventuelle des pratiques parentales vis-a-vis de l’alimentation dans ce processus. Dans ce contexte, notre objectif etait d’examiner dans quelle mesure le statut ponderal et le propre comportement alimentaire des meres etaient associes a leurs pratiques vis-a-vis de l’alimentation de l’enfant. Materiel et methodes Au total, 1340 enfants de la cohorte mere–enfant Etude des Determinants pre et post natals de la sante de l’ENfant (EDEN) ont ete inclus dans cette etude. L’IMC de la mere avant la grossesse a ete calcule a partir du poids et de la taille recueillis a la maternite. Le comportement alimentaire de la mere et ses pratiques parentales vis-a-vis de l’alimentation de l’enfant ont ete evalues a 2 ans a l’aide de questionnaires standardises : le TFEQ-R21 (restriction cognitive, alimentation incontrolee et alimentation emotionnelle) et le CFPQ (restriction pour la sante, restriction pour le poids, pression a manger, liberte laissee a l’enfant vis-a-vis de son alimentation, utilisation des aliments a des fins non nutritionnelles : comme recompense ou pour gerer les emotions de l’enfant), respectivement. Pour chacune des echelles, les scores ont ete dichotomises a la mediane. Les associations entre l’IMC ou le comportement alimentaire de la mere et ses pratiques parentales ont ete evaluees a l’aide de modeles de regressions logistiques, ajustees sur les principaux facteurs de confusion. Un modele a ete effectue par exposition (IMC ou score de comportement) et par pratique parentale. Resultats et analyse statistique L’IMC maternel etait positivement associe a la restriction parentale pour le poids (OR [IC95 %] = 1,04 [1,01 ; 1,06]) et negativement a la pression a manger (0,97 [0,95 ; 1,00]). En comparaison a un faible niveau de restriction cognitive chez la mere, un niveau eleve etait associe a une plus forte utilisation des pratiques parentales coercitives (restriction pour la sante : 1,90 [1,50 ; 2,40], restriction pour le poids : 2,14 [1,69 ; 2,70] mais aussi pression a manger : 1,33 [1,06 ; 1,68]). Un niveau eleve d’alimentation incontrolee chez la mere etait associe a une plus forte pression parentale a manger (1,43 [1,14 ; 1,80]). De plus, pour chacun des scores de comportement maternel consideres (restriction cognitive, alimentation incontrolee ou alimentation emotionnelle), un niveau eleve etait associe a une plus forte utilisation de la nourriture a des fins non nutritionnelles (comme recompense et pour gerer les emotions de l’enfant). Conclusion Le propre comportement alimentaire des meres, et dans une moindre mesure leur IMC, sont donc fortement associes a leurs pratiques parentales vis-a-vis de l’alimentation de leur enfant. |
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