Occlusion veineuse rétinienne et syndrome d’apnée du sommeil

Autor: G. Leroux les Jardins, S. Lasry, G. Soubrane, B. Housset, Coscas G, Agnès Glacet-Bernard
Rok vydání: 2009
Předmět:
Zdroj: Journal Français d'Ophtalmologie. 32:420-424
ISSN: 0181-5512
DOI: 10.1016/j.jfo.2009.04.012
Popis: Resume Introduction L’apnee du sommeil (SAS) est un syndrome frequent mais souvent ignore. Ce syndrome est de plus en plus decrit comme constituant un facteur de risque dans de nombreuses pathologies cardio-vasculaires, neurologiques et ophtalmologiques. Observation Les observations de trois patients ayant presente une occlusion veineuse retinienne (OVR) et chez qui un SAS a ete diagnostique dans le cadre du bilan etiologique sont rapportees. Un de ces patients ne presentait pas de facteur de risque vasculaire habituel. Discussion Les effets locaux et systemiques nocturnes induits par l’apnee du sommeil pourraient expliquer la survenue et/ou l’aggravation du tableau d’OVR. En effet, les OVR surviennent souvent la nuit a l’occasion de la diminution de la pression arterielle et du ralentissement circulatoire. L’OVR pourrait etre favorise par l’hypoxie induisant une vasodilatation et aggravant le ralentissement circulatoire, par l’augmentation de la pression intrathoracique et intracrânienne qui retentit mecaniquement sur le nerf optique. De plus, les reveils nocturnes repetes provoqueraient des poussees d’hypertension arterielle aggravant les conditions circulatoires. D’autres effets peuvent aussi jouer un role comme l’augmentation de la coagulation par action sur l’agregabilite des plaquettes et sur les facteurs de coagulation, l’hyperactivation du systeme sympathique, l’augmentation du stress oxydatif, de l’inflammation, et l’apparition de dysfonctions endotheliales. Conclusion Ce travail decrit pour la premiere fois l’association d’une OVR et d’un SAS dans une petite serie de patients. Le syndrome d’apnee du sommeil, en agissant sur la microcirculation oculaire, est peut-etre un facteur de risque supplementaire d’occlusion veineuse retinienne et/ou un facteur d’aggravation. Des etudes complementaires seraient utiles pour confirmer le lien entre ces deux affections.
Databáze: OpenAIRE