Carcinome épidermoïde du pied : profil épidémiologique, clinique et évolutif à propos de 20 cas

Autor: F. Hali, A. Saddik, F. Marnissi, M. Diouri, A. Messoudi, S. Chiheb
Rok vydání: 2022
Předmět:
Zdroj: Médecine et Chirurgie du Pied. 38:66-69
ISSN: 1765-2855
0759-2280
DOI: 10.3166/mcp-2022-0087
Popis: Introduction : Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) est un cancer fréquent résultant de la prolifération maligne des kératinocytes épidermiques. C’est le deuxième type de cancer de la peau avec risque potentiel de métastase et de récidive. La localisation classique de ce carcinome est le visage et le tronc, alors que la localisation au niveau du pied reste rare. L’objectif de ce travail est de décrire et analyser les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des malades suivis pour un carcinome épidermoïde du pied. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective multicentrique a été menée de janvier 2000 à décembre 2020 au niveau du service de dermatologie du CHU Ibn-Rochd de Casablanca et du Centre national de léprologie de Casablanca. Résultats : Vingt malades ont été inclus dans cette étude. Il s’agissait de treize hommes et de sept femmes d’âge moyen 58,74 ans. Un mal perforant plantaire était retrouvé chez les dix malades suivis pour la maladie lépreuse. La durée moyenne d’évolution avant le diagnostic était de 18 ans. L’aspect clinique au moment du diagnostic était dominé par une lésion ulcérobourgeonnante. L’amputation était le principal traitement chez nos malades. L’évolution a été marquée par la survenue de métastases chez neuf malades. Le décès est survenu chez deux malades. Conclusion : L’originalité de cette série réside dans la localisation inhabituelle des carcinomes épidermoïdes au niveau du pied puisque le principal facteur de risque est la dose totale d’ultraviolets (UV) reçue au cours de la vie. Les carcinomes épidermoïdes peuvent survenir de novo ou plus souvent marquer l’évolution des lésions considérées comme des précurseurs non invasifs. La transformation maligne des ulcères plantaires dans la lèpre n’est pas rare.
Databáze: OpenAIRE