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La « chute des dictateurs » a ete celebree partout comme la victoire bien meritee de la jeunesse opprimee sur une elite dirigeante vieillissante. D’abord en Tunisie, puis en Egypte et en Libye, et a en juger par les troubles dans les autres regions du Moyen-Orient et Afrique du Nord, il est tres probable que d’autres nations suivront comme la Syrie et le Yemen. Depuis le debut de ces soulevements, les journaux et les chaines arabes ont affiche presque de maniere obsessionnelle les images des femmes, pour la plupart voilees, criant lors de leur arrestation par la police. L’affichage strategique de ces images de femmes etait destine a vehiculer le message que les femmes musulmanes ne sont pas opprimees par les hommes. Elles sont, comme les hommes, les victimes des memes oppresseurs. Un examen attentif de sources moins « officielles », comprenant les blogs, les videos YouTube, et les pages sur Facebook racontent une histoire differente. Ces sources montrent qu’au centre de ces soulevements existe un desir d’exorciser une autorite feminine afin de recuperer ar rujula, ou la virilite dont les jeunes Tunisiens, Egyptiens, et Libyens sentent qu’ils ont en ete depossedes. Ce travail examine la place de la masculinite et de la feminite dans le discours de ces dites revolutions. La these de l’article soutient que bien que les dictateurs aient abandonne le pouvoir, la mentalite masculine-centrique qui leur a permis de gouverner avec une poigne de fer continue a frapper d’incapacite la moitie des jeunes dans ces pays : les femmes. |