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Dans cet article nous proposons d’étudier les titres de groupes facebook dont les dénominations visent à dévaloriser les locuteurs qui ne maîtrisent pas la norme linguistique. On verra que lorsqu’il s’agit de la maîtrise de la langue, les internautes stigmatisent les accrocs à la norme et peuvent adopter des attitudes d’une extrême violence : les fautes sont considérées comme insultantes pour ceux qui maîtrisent la langue. La violence verbale observée trouverait sa légitimité dans le fait qu’il y a « outrage à la langue » : les locuteurs « censeurs » seraient dès lors autorisés à produire un discours violent « outrageant » vis-à-vis des faiseurs de fautes. Nos analyses montreront que l’appel au regroupement contre les « locuteurs-fauteurs » repose sur une doxa commune (l’importance de la maîtrise de la langue) plutôt que sur une argumentation explicite. Nous verrons comment se manifeste linguistiquement la violence verbale dans notre corpus (phénomènes énonciatifs, processus interactionnel,…) et où se situent les dénominations facebookiennes sur une échelle graduée de violence.In this article, we study the names of facebook groups which aim at reducing the value of the speakers who do not control linguistic norms. The internet users stigmatize tears in norm and can adopt attitudes of an extreme violence: errors are considered as insulting for those who master the language. The “offense to the language” is supposed to legitimize verbal violence: the speakers “censors” would since then be authorized to produce a violent speech "offending" in relation to the miracle-workers of errors. Our analyses will show that the call to grouping against the “speakers-troublemakers” rests on a common doxa (the importance of the workmanship of the language) rather than on a definite argumentation. We will examine the various manifestations of verbal violence (on the level on enunciation, interaction, etc.), and check where the names of the Facebook groups stand on a gradual scale of violence. |