Autor: |
de Montera, Beatrice |
Přispěvatelé: |
Biologie du développement et reproduction (BDR), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École nationale vétérinaire d'Alfort (ENVA)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Université Paris Sud - Paris 11, Jean-Paul Renard, ProdInra, Migration |
Jazyk: |
francouzština |
Rok vydání: |
2009 |
Předmět: |
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Zdroj: |
Sciences du Vivant [q-bio]. Université Paris Sud-Paris 11, 2009. Français |
Popis: |
Ecole Doctorale " Gènes, Génomes, Cellules" Diplôme : Dr. d'Université; Le clonage par transfert de noyaux somatiques dans des ovocytes énucléés est une technique permettant la naissance des animaux viables et fertiles dans plusieurs espèces de Mammifères même si le rendement moyen ne dépasse pas les 5% (animaux nés sur embryons reconstitués). De nombreuses anomalies et des variations phénotypiques caractérisent le développement des clones jusqu’à quelques mois après la naissance. L’origine des différences et anomalies observées peut être génétique ou épigénétique. La question de l’identité génétique est très peu documentée, même si une instabilité du nombre de chromosomes a été démontrée chez des embryons de lapin et de bovin clonés et dans les leucoytes chez des bovins clonés adultes. Nous avons voulu vérifier si le résultat final du clonage qui est de reproduire le génome d’un individu était atteint en comparant 10 clones bovins (Holstein) issus du même individu donneur. 5 de ces clones sont adultes et d’apparence physiologique normale (dits « normaux ») alors que 5 sont morts durant la période périnatale (dits « pathologiques »). Pour cela, nous nous sommes situés à 2 niveaux d’analyse du génome : le niveau chromosomique et le niveau de la séquence de l’ADN. L’analyse des caryotypes des 5 clones « normaux » et de 2 clones « pathologiques ») en comparaison avec celui de la vache donneuse 2251 ne montre aucune différence détectable. Nous avons comparé les ADN génomiques 2 à 2 à l’aide d’un protocole modifié de technique soustractive (RDA : Representational Difference Analysis) en utilisant les enzymes Bam HI et Eco RI. Nous observons des profils de bandes différentielles entre les couples de vaches clonées. Mais après crible PCR des séquences obtenues pour l’enzyme Bam HI, aucune ne s’avère correspondre à une différence de séquence entre clones. Le typage par microsatellites des 10 clones de génotype 2251 par comparaison avec la vache donneuse a permis d’identifier 2 microsatellites (16 utilisés) mutés sur un allèle chez un clone « pathologique ». L’hybridation sur une puce contenant 54 001 SNP bovins des 10 ADN de ces mêmes animaux n’a pas permis de détecter de mutations touchant ces 54 001 loci répartis uniformément sur le génome. L’hypothèse principale pour expliquer l’existence de variations phénotypiques chez des clones issus d’un même individu donneur est donc celle d’une variabilité dans la reprogrammation épigénétique du génome somatique une fois inséré dans un environnement ovocytaire. La question est alors de savoir si les profils aberrants de méthylation de l’ADN que présentent de nombreux embryons clonés sont la conséquence d’un impact dû au clonage qui s’estompera à l’âge adulte. Pour le vérifier, nous avons fait l’étude de 38 bovins clonés adultes « normaux » de race différentes (Holstein et Simmentale) répartis en 9 génotypes en mesurant la proportion globale de cytosines méthylées en position 5 (5-méthylcystosine ou 5mC) dans l’ADN génomique de chaque individu par une méthode confirmée de séparation chromatographique par éléctrophorèse capillaire (MECC : micellar electrokinetic capillarychromatography). Nous observons une variabilité de la méthylation globale de l’ADN chez les clones qui est significativement plus importante au sein des génotypes qu’entres génotypes. La comparaison avec des vaches jumelles monozygotiques pour la race Simmental a permis de constater que les niveaux de 5mC sont significativement plus élevés et plus variables chez les clones que chez les jumelles. Nous en concluons donc que les clones bovins adultes étudiés sont des variants d’un point de vue épigénétique. Il est possible que la procédure de clonage provoque des contraintes (épigénétiques notamment) qui vont varier la méthylation à certains loci. Cette variabilité de la méthylation globale chez les clones est néanmoins compatible avec une apparence physiologique normale. L’étude des variations structurales et du statut de méthylation du génome chez les clones bovins ouvre un champ d’investigation nouveau afin d’examiner la signification biologique des différences observées. Un tel examen semble aujourd’hui important pour identifier précisément les variables génétiques et épigénétiques et leurs éventuels effets transgénérationnels, en vue de l’utilisation possible de clones ou descendants dans l’élevage bovin. |
Databáze: |
OpenAIRE |
Externí odkaz: |
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