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Les patients utilisant la voix oro-œsophagienne (LT) se plaignent de leur voix, mais aussi de la fluidité de leur parole. Cette dernière a été très peu décrite, et l’impact des pauses n’a été mis en évidence qu’en termes de quantité, plus importante. Camille Galant a démontré en lecture que l’ajout de pauses par le sujet laryngectomisé perturbait le rythme de leur parole, mais qu’ils les adaptaient pour respecter sa structure syntaxique. Notre mémoire étudie l’organisation temporelle de la parole oro-œsophagienne en parole semi-spontanée, et plus précisément la distribution des pauses. Nous émettons deux hypothèses : les sujets laryngectomisés produiraient plus de pauses que les sujets sains, mais ces dernières auraient une durée différente selon leur fonction dans la parole. 20 sujets laryngectomisés ont été enregistrés et comparés à 21 sujets sains.Nous avons mis en évidence que les sujets LT produisent plus de pauses que les sains, mais les optimisent (durée, quantité, cooccurrence de fonctions). On observe un respect de la structure syntaxique du discours. La situation de description d’image révèle plus de types de pauses qu’en lecture. On note une durée plus conséquente des pauses « hybrides », support de différentes fonctions, par rapport aux pauses « simples ». Le sujet laryngectomisé fait donc bien varier la durée de ses pauses selon leur fonction. Le débit articulatoire est plus lent pour les LT mais la vitesse articulatoire est équivalente chez les deux groupes.Nos hypothèses sont validées par nos descriptions phonétiques de l’organisation rythmique de la parole semi-spontanée, mais notre travail comporte différentes limites qui pourront être exploitées afin d’appuyer leur véracité. L’étude rythmique de la parole oro-œsophagienne n’en est qu’à ses débuts, des connaissances approfondies pourraient permettre une évaluation et une rééducation adaptées. |
