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La fourbure est une maladie d’importance majeure chez le cheval. Bien qu’elle soit étudiée depuis de nombreuses années, les mécanismes conduisant à l’apparition des signes cliniques sont encore flous. Vétérinaires et propriétaires de chevaux sont cependant d’accord sur un point : l’incidence de la fourbure la plus forte apparaît généralement sur des animaux au pâturage, en particulier au printemps. Cette étude bibliographique avait donc pour but d’expliquer ce phénomène, en mettant en relation la présence de fructanes chez certaines plantes d’intérêt en alimentation équine avec le développement de la maladie. Les données scientifiques jusqu’à présent disponibles indiquent que les fructanes, polymères de fructoses et forme de stockages des photoassimilats sont synthétisés par de nombreuses plantes supérieures et en particulier des plantes fourragères. Leurs rôles au sein de la plante sont multiples. De nombreux facteurs influent sur leur synthèse et leur accumulation par les plantes et en particulier, des conditions environnementales difficiles : sècheresse, gel, fertilisation insuffisante, etc. Sous de telles conditions, les concentrations en fructanes au sein des plantes peuvent atteindre des valeurs considérables. Les mammifères, dont les principaux concernés sont les herbivores ne possèdent pas les enzymes nécessaires à leur digestion, les fructanes consommés sont donc fermentés par les bactéries du tube digestif. Chez le cheval, ces fermentations ont lieu dans le caecum et le gros intestin, tout comme les fibres. Lorsqu’ils sont ingérés en grande quantité, les fructanes subissent une fermentation lactique, entrainant une augmentation de l’acidité, ce qui tend à modifier la flore et à affaiblir la barrière digestive. Plusieurs molécules d’origine bactérienne peuvent alors passer dans la circulation sanguine et entrainer une cascade d’événements (inflammations, modifications vasculaires, activations d’enzymes) conduisant à la destruction de la jonction partiellement identifiés, les signes cliniques sont d’apparition tardive, rendant les méthodes de préventions, les seuls traitements efficaces pour limiter les conséquences parfois dramatiques du développement de la maladie. |