Écrire une langue sans forme écrite: réflexions sur l’écriture et la transcription de la Langue des Signes Italienne (LIS)

Autor: Bianchini, Claudia S., Gianfreda, Gabriele, Renzo, Alessio Di, Lucioli, Tommaso, Petitta, Giulia, Pennacchi, Barbara, Lamano, Luca, Rossini, Paolo
Přispěvatelé: Structures Formelles du Langage (SFL), Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Lumières (UPL), Istituto di Scienze e Tecnologie della Cognizione, Consiglio Nazionale delle Ricerche (ISTC, CNR), Istituto di Scienze e Tecnologie della Cognizione, Université de Poitiers - UFR Lettres et langues (Poitiers UFR LL), Université de Poitiers, Formes et représentations en linguistique, littérature et dans les arts de l’image et de la scène (FORELLIS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2010
Předmět:
Zdroj: 24ème Coll. CerLiCO "Transcrire, écrire, formaliser-1"
24ème Coll. CerLiCO "Transcrire, écrire, formaliser-1", Jun 2010, Tours, France. pp.10-11, ⟨10.13140/RG.2.1.3227.6322⟩
DOI: 10.13140/RG.2.1.3227.6322⟩
Popis: see publication #004 HAL‑02366684; International audience; Cette communication vise à présenter une partie des résultats obtenus par le projet “La scrittura della LIS e il SignWriting” (“L’écriture de la LIS et le SignWriting”), réalisé au sein de l’ISTC-CNR et de l’ISSR de Rome par un groupe de recherche composé de sourds et d’entendants.Les Langues des Signes – le code linguistique visuo-gestuel utilisé par la plupart des sourds (Russo Cardona & Volterra, 2007) – n’ont pas développé, au cours de leur histoire, un système d’écriture qui leur soit propre. Ceci rend les LS en général, et la Langue des Signes Italienne (LIS) en particulier, assimilables aux langues à tradition exclusivement orale (Di Renzo et al., 2006a; Di Renzo et al., 2006b; Ong, 1982; Pizzuto et al., 2006). Dans des buts purement scientifiques, de nombreux chercheurs ont développé des systèmes artificiels de représentations des LS, sans toutefois réussir à résoudre de façon adéquate le problème de la représentations des unités caractéristiques des LS - comme les Structures de Grande Iconicité (Cuxac, 2000) - et celui des textes en LS (Fabbretti & Pizzuto, 2006; Pizzuto & Pietrandrea, 2001).L’expérimentation du système SignWriting (SW) de Sutton (1995) a permis d’obtenir d’intéressantes réflexions sur la différence entre modalité face-à-face (FàF) et modalité écrite, ainsi que des approfondissements métalinguistiques des sourds sur leur langue (Bianchini et al., 2009; Gianfreda et al., 2009); ces même résultats n’auraient pas été possibles avec d’autres systèmes de notation, construits pour l’étude des LV et/ou utilisant la LV comme biais pour la notation des LS, ou encore réalisé pour la notation des seuls signes isolés. Communication FàF, écriture et transcription sont ainsi à considérer comme des aspects différents de la langue, qui se superposent sur plusieurs niveaux (Antinoro Pizzuto et al., 2008). Le développement d’un système d’écriture spécifique pour les LS est donc une condition indispensable pour arriver à un système de transcription approprié, puisqu’il permet une réflexion métalinguistique basée sur les mêmes processus de symbolisation que ceux adoptés par les sourds signeurs pour la communication FàF.Dans cette communication seront mises en évidence les différences entre la langue écrite et la langue parlée en FàF, en se référant en particulier au cas de la LIS. La transcription vise à transposer en forme écrite des productions en FàF et elle est fortement influencée par les choix méthodologiques et théoriques et par les besoins pratiques du chercheur/transcripteur. En revanche la création de textes pensés directement en forme écrite nécessite des processus cognitifs et une organisation de l’information différente par rapport aux productions en FàF.Dans ce but, il a été demandé à trois sourds signeurs de regarder la vidéo de la « Pear Story » de Chafe (1980). Par la suite, l’une d’elle l’a racontée en modalité FAF (LIS-FàF) devant une caméra, et les deux autres l’on racontée directement par écrit en LIS (LIS-écrite).La transcription de LIS-FàF et les deux textes en LIS-écrite ont été réalisés en utilisant le SW. L’attention des chercheurs s’est focalisée sur la différence de perception et d’organisation de l’information et sur les aspects sémantiques et syntaxiques différenciant le deux types de productions. Pour cela, il a été nécessaire de tenir compte non seulement de la plus ou moins forte présence d’aspects véhiculant le sens qui sont spécifiques des LS, comme l’utilisation de l’espace et les composantes non manuelles (Gianfreda & Di Renzo, 2009; Pizzuto & Rossini, 2007), mais aussi la segmentation des unités linguistiques et les dispositifs de cohésion textuelle, en particulier les processus de coarticulation et les aspects de multimodalité (Pizzuto, 2002).BIBLIOGRAPHIEANTINORO PIZZUTO E., I. CHIARI. & P. ROSSINI [2008] The representation issue and its multifaceted aspects in constructing Sign Language Corpora: questions, answers, further problems, dans O. CRASBORN, E. EFTHIMIOU, T. HANKE, E. THOUTENHOOFD & I. ZWITSERLOOD (EDS.), Proceedings of the 3rd Workshop on the Representation and processing of Sign Languages "Construction and exploitation of Sign Language corpora" - LREC 2008, Marrakech: 150-158.BIANCHINI C.S., T. LUCIOLI & A. 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Databáze: OpenAIRE