Farmers and pesticide-induced risks: agricultural practices, family and territorial attachments among winegrowers in the Hérault area
Autor: | Bonnet, Gaïa, Gramaglia, Christelle |
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Přispěvatelé: | Gestion de l'Eau, Acteurs, Usages (UMR G-EAU), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-AgroParisTech-Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro) |
Jazyk: | angličtina |
Rok vydání: | 2018 |
Předmět: | |
Zdroj: | Faire face aux risques en agriculture : quels enjeux, quelles perspectives ? Faire face aux risques en agriculture : quels enjeux, quelles perspectives ?, Feb 2018, Paris, France |
Popis: | International audience; This communication élaborâtes on an original ethnographic investigation carried out in 2016 and 2017 with the winegrowers of the Hérault, which is part of a wider and multi-site study conducted in the context of the trajectories project ( Direction Carole Bartholomew, LPED AMU - Support ENCOPHYTO 2016-2018). Our objective here is to rely on a rich empirical material (semi-directional interviews) to point out the links that can exist between perceptions of risks and cultural practices. We compare several profiles of winegrowers, relying on their narratives presenting the history of their holdings, to understand the choices of treatment made over several generations according to a socio-economic, legislative as well as environmental contexts. In particular, we insist on the motivations for change, when this happens when a family farm or a facility is resumed. The idea is not, however, to remain in individual decisions, but to look at the weight of family, professional structures and the sectors that explain the lasting tensions between the agricultural worlds and our societies where concerns about environmental issues increase (Roussary et al., 2013; Companion 2014). We show that, according to the technical-commercial profile, a prioritization of differentiated risks takes place in favour of predictive management of climate risk, more than environmental and health risks. However other much more transverse variables play also. The forms of attachment to the Territory (Mediterranean - dry but known for its sometimes extreme climatic episodes) and exploitation (Languedoc viticulture having a very peculiar history, marked by strong social struggles, cf. Martin 1998), the relationship to nature, the weight of health concerns, are all of the dimensions involved in the manufacture of environmental and health risks, based on multi-level actors ' interactions (Jensen, Mette 2008; Gilbert 2003). We propose to explain the different dimensions involved in the decision-making process and determine the choice of a cultural model (Nicourt, George 2013). What role does the agronomic council, the organisations and the industrial relations play in this matter? What are the structural constraints mentioned in the wine sector? What, on the contrary, motivates some winegrowers to change nevertheless for practices more respectful of the environment and their health? Which biographical elements or more personal considerations, on the trade and beyond, justify it? Which organizations (or networks of actors) promote it? And in this case, how are the other risks managed? For what display and social recognition? This communication contributes to the identification of brakes and levers for the integration of more environmentally-friendly practices.; Cette communication est issue d'un travail d'enquête ethnographique original mené en 2016 et 2017 auprès des viticulteurs de l'Hérault, lequel s'insère dans une étude plus large et multi-site conduite dans le cadre du projet TRAJECTOIRES (direction Carole Barthélémy, LPED AMU - soutien ENCOPHYTO 2016-2018). Notre objectif ici est de s'appuyer sur un matériau empirique riche (entretiens semi-directifs) pour pointer les liens qui peuvent exister entre perceptions des risques (et pratiques culturales. Nous comparons plusieurs profils de viticulteurs, nous appuyant sur leurs récits présentant l'histoire de leurs exploitations, pour comprendre les choix de traitement réalisés sur plusieurs générations en fonction d'un contexte socioéconomique, mais aussi législatif et environnement variable. Nous insistons notamment sur les motivations au changement, quand cela se produit au moment de la reprise d'une exploitation familiale ou d'une installation. L'idée n'est cependant pas d'en rester à des décisions individuelles, mais bien de s'intéresser au poids des structures familiales, professionnelles ainsi qu'aux filières qui expliquent les tensions durables entre les mondes agricoles et nos sociétés de préoccupées par les questions environnementales (Roussary et al. 2013 ; Compagnone 2014). Nous montrons ainsi que, selon le profil technico-commercial, une hiérarchisation des risques différenciée s'opère au profit d'une gestion prédictive du risque climatique, plus que des risques environnementaux et sanitaires. Toutefois, d'autres variables beaucoup plus transversales jouent aussi. Les formes d'attachement au territoire (méditerranéen - sec mais connu pour ses épisodes climatiques parfois extrêmes) et à l'exploitation (la viticulture languedocienne ayant une histoire très particulière, marquée par de fortes luttes sociales, cf. Martin 1998), le rapport à la nature, le poids des préoccupations liées à la santé, sont autant de dimensions qui participent à la fabrication des risques environnementaux et sanitaires, en fonction de jeux d'acteurs à plusieurs niveaux (Jensen, Mette 2008 ; Gilbert 2003). Nous nous proposons d'expliciter les différentes dimensions qui participent à la prise de décision en matière de traitement et déterminent le choix d'un modèle cultural (Nicourt, Girault 2013). Quel rôle joue en la matière le conseil agronomique, les organisations et les relations professionnelles ? Quelles sont les contraintes structurelles évoquées dans la filière viticole ? Qu'est-ce qui, au contraire, motive certains viticulteurs à changer malgré tout pour des pratiques plus respectueuses de l'environnement et de leur santé ? Quels éléments biographiques ou considérations plus personnelles, sur le métier et au-delà, le justifient ? Quelles organisations (ou réseaux d'acteurs) le favorisent ? Et dans ce cas, comment se gèrent les autres risques ? Pour quel affichage et reconnaissance sociale ? Cette communication contribue à l'identification des freins et leviers à l'intégration de pratiques plus respectueuses de l'environnement. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |