Reconstruction de la variabilité passée des transports sédimentaires du bassin versant de la Medjerda

Autor: Kotti, Fatma, Mahe, Gil, Habaieb, H., Dieulin, C., Hermassi, T.
Přispěvatelé: INAT Laboratoire Recherche-Développement Sciences et Technologie de l'Eau (INAT-LRSTE), Université de Carthage - University of Carthage-INAT, Hydrosciences Montpellier (HSM), Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Montpellier 2 - Sciences et Techniques (UM2)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Événements Extrêmes (EvExt), Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Montpellier 2 - Sciences et Techniques (UM2)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Montpellier 2 - Sciences et Techniques (UM2)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Conférence Internationale sur l'Hydrologie des Grands Bassins Fluviaux de l'Afrique
Conférence Internationale sur l'Hydrologie des Grands Bassins Fluviaux de l'Afrique, Oct 2015, Hammamet, Tunisie
Popis: International audience; Cette étude s’intéresse au bassin versant de la Medjerda, le plus grand bassin versant de Tunisie avecune superficie de l’ordre de 23600 km². Au niveau du cours principal de la Medjerda, plusieurs barrages ont été créés : Sidi Salem (le plus proche de l’embouchure et le plus grand du pays), El Aroussia, et d’autres au niveau des affluents de la Medjerda : Mellegue, Bouhertma, Beni Mtir, Lakhemess et Kasseb, et un sur l’oued Siliana, affluent qui rejoint la Medjerda après le dernier barrage de Sidi Salem. Depuis la construction des barrages, la plaine de la basse vallée de la Medjerda, en aval du barrage de Sidi Salem, a connu d’importants changements de morphologie. Le suivi de l’écoulement à des stations hydrologiques à l’aval du barrage Sidi Salem permet de mesurer l’impact de la construction des grands aménagements sur les régimes hydrologiques. Il apparaît que les apports sédimentaires de la Medjerda à la zone côtière ont été très peu mesurés, et qu’il n’existeaucune chronique d’observations. Or, la vulnérabilité des zones côtières à la variabilité des apports continentaux, tant en qualité qu’en quantité, est très importante, mais mal appréciée dans un contextede changement climatique. Le déficit d’apports en sédiments vers la mer, du aux barrages, pourrait être très utile pour une meilleure compréhension de la dynamique des zones littorales dans un contexte de changement climatique global. Notre objectif consiste à reconstruire l’histoire des apports sédimentaires de l’oued Medjerda jusqu’àla mer. Il y a deux volets : une étude de carottes de sédiments prélevées dans les méandres de la basse vallée, après le dernier barrage mais avant l’estuaire, et près d’une station hydrologique de contrôle(Jdeida), afin de récolter des informations sur les dépôts réels sur des durées de plusieurs décennies(1 siècle si possible), et un volet plus théorique qui consiste à la reconstruction d’une série interannuelle de transports théoriques de matières en suspension (MES) jusqu’à la station de Jdeida. Cet article présente la méthodologie et les premiers résultats de ce deuxième volet. Dans un premier temps les barrages ont été identifiés sur les deux pays Algérie et Tunisie qui partagent le bassin versant de la Medjerda. Ensuite les contours des bassins correspondants à chaque barrage ont été tracés, ainsi que ceux de toutes les stations hydrologiques de contrôle des débits. Les pluies mensuelles ont été calculées sur chaque bassin pour la période 1940-1999 à partir de la grille au demi-degré carré SIEREM d’HSM. Les séries de débits aux stations connues permettent d’établir des débits spécifiques qui sont affectés aux surfaces des bassins des barrages, permettant d’évaluer les écoulements théoriques. A la construction de chaque barrage correspond un stockage de MES que l’on peut dans un premier temps estimer par un pourcentage Y d’une quantité de MES X. En appliquant le même raisonnement pour tous les barrages, on peut ainsi reconstituer finalement à la station de Jdeida quel est l’atténuation théorique du transport de MES, avec des dates seuil correspondant à la mise en eau des barrages, et qui vont constituer autant d’évènements ponctuels pouvant marquer les séries sédimentaires, et ainsi aider à l’interprétation des carottes. Les valeurs X et Y pourront ensuite recevoir des valeurs à partir d’études pré-existantes sur l’envasement de barrages, ou de mesures ponctuelles de MES, ou bien simplement faire l’objet d’hypothèses comme modèle de fonctionnement et de prévision.
Databáze: OpenAIRE