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Introduction : L'électrocardiogramme est un examen complémentaire non invasif, peu onéreux et simple à réaliser dans le cadre complexe des pathologies cardiovasculaires. Les médecins généralistes effectuent plusieurs millions de consultations par an dans lesquelles l'électrocardiogramme joue un rôle important. Cependant, de nombreuses études semblent démontrer que la population de médecins généralistes installée en France parait être peu équipée en électrocardiographe.Objectif : Effectuer un état des lieux de la pratique de l’électrocardiographie chez les médecins généralistes installés dans la région aixoise et déterminer les principaux freins à cette pratique ainsi que les principales voies d’amélioration à explorer.Matériels et méthodes : Par une étude de pratique transversale, via un questionnaire téléphonique, nous avons étudié les caractéristiques sociodémographiques des médecins généralistes libéraux sans activité spécifique de la région aixoise, leur pratique de l’électrocardiographie, ses facteurs limitants et les voies d’amélioration à explorer.Résultats : 83 médecins généralistes ont été inclus, représentant un taux d’équipement de 42.17%. 54.2% étaient des hommes et 45.8% des femmes pour un âge médian de 51.7 ans. 63.9% exerçaient seuls et 36.1% associés (p=0,05). Le facteur limitant principal concernait la formation (36.7%), la proximité d’un plateau technique spécialisé (30.7%), l’aspect chronophage de la pratique (12%), le manque de rentabilité (10.8%) et le manque d’indication (9.8%). 33.3% souhaiteraient plus de formation à l’interprétation des électrocardiogrammes, 22.2% souhaiteraient un contact facilité avec les cardiologues de proximité, 15.6% voudraient augmenter la rentabilité de l’acte, 15,6% estiment qu’aucune amélioration n’est nécessaire et 13.3% aimeraient une simplification de la technique de réalisation des tracés. Conclusion : Une meilleure formation à l’interprétation des électrocardiogrammes via l’intermédiaire des cardiologues, associée à des modalités de réalisation plus simples et à une revalorisation de l’acte, motiverait les médecins généralistes à augmenter le nombre d’électrocardiogrammes dans leur pratique quotidienne et à améliorer le dépistage et la prise en charge précoce des pathologies cardiovasculaires. |