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The impact of digital devices in psychopathology is a current issue that is fuelling many debates in the scientific literature and clinical practice. New symptoms are attributed to these technological objects questioning their effects on both social bond and subjectivities. After setting the different ways the literature review presents these issues, we show that the analytical paradigm has regularly drawn inspiration from mechanical and mechanistic theoretical models. The Lacanian subject then appears as a frontier concept, just as the Freudian unconscious, which allows us to extract ourselves from the strict human/machine binarism. We show that clinical study of psychoses' structure has, since the beginnings of psychoanalysis, taught practitioners about the (auto-)therapeutic constructions that subjects could carry out by drawing on the machine. We then question the way in which the analytical paradigm can recognize these devices as possible "digital crutches" for the clinical study of psychotic supplementary devices. On the strength of the therapeutic results obtained during digital workshops, we show that it is first and formost the position occupied by the clinician in the transference which can allows us to find therapeutic levers in these objects. This is less a digital clinical practice than a clinical use of digital media. Finally, we question the extent of to which these devices can facilitate or hinder the implementation of these "transferential partnerships". Therefore we propose some clinical and therapeutic orientations in the use of digital objects with psychotic subjects.; L’impact des dispositifs numériques est une question actuelle qui alimente nombre de débats dans la littérature scientifique et la pratique clinique. De nouveaux symptômes sont imputés à ces objets technologiques et on interroge leurs effets sur le lien social et les subjectivités. Après avoir resitué les différentes façons dont l’état de l’art se fait l’écho de ces problématiques, nous montrons que le paradigme analytique s’est régulièrement inspiré de modèles théoriques mécaniques et mécanicistes. Le sujet lacanien apparaît comme un concept limite, homologue à l’inconscient freudien, qui permet de s’extraire du strict binarisme homme-machine. Nous montrons que la clinique de la structure des psychoses a, depuis les débuts de la psychanalyse, enseigné les praticiens quant aux constructions (auto-)thérapeutiques que des sujets pouvaient réaliser en appui sur la machine. Nous interrogeons alors la façon dont le paradigme analytique peut reconnaître dans ces dispositifs de possibles « béquilles numériques » pour la clinique des suppléances psychotiques. À l’appui d’observations cliniques issues d’ateliers de médiations utilisant ces dispositifs, nous montrons que c’est avant tout la position que le clinicien occupe dans le transfert qui peut permettre de trouver, via ces objets, des leviers thérapeutiques. Dans ce cadre, il s’agit moins d’une clinique du numérique que d’une clinique avec le numérique. Nous questionnons ensuite la façon dont ces dispositifs peuvent faciliter ou entraver la mise en place de ces « partenariats transférentiels » et proposons quelques orientations cliniques et thérapeutiques dans les usages des objets numériques avec les sujets psychotiques. |