Les minières de silex néolithiques des marais de Saint-Gond (Marne)

Autor: Rémi Martineau, Jean-Jacques Charpy, Anthony Dumontet, Jehanne Affolter, Bernard Lambot
Přispěvatelé: Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés [Dijon] ( ARTeHiS ), Ministère de la Culture et de la Communication ( MCC ) -Université de Bourgogne ( UB ) -Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ), Etude des Civilisations de l'Antiquité ( UMR 7044 ), Université de Haute-Alsace (UHA) Mulhouse - Colmar ( Université de Haute-Alsace (UHA) ) -Université Marc Bloch - Strasbourg II-Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ), Archéologies d'Orient et d'Occident et Sciences des textes ( AOROC ), École normale supérieure - Paris ( ENS Paris ) -École pratique des hautes études ( EPHE ) -Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ), Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés [Dijon] (ARTeHiS), Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Etude des Civilisations de l'Antiquité (UMR 7044), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Marc Bloch - Strasbourg II-Université de Haute-Alsace (UHA) Mulhouse - Colmar (Université de Haute-Alsace (UHA)), Archéologies d'Orient et d'Occident et Sciences des textes (AOROC), École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Desbois-Garcia, Sophie
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Revue archéologique de l'Est
Revue archéologique de l'Est, Société archéologique de l’Est, 2014, 63, pp.25-45
HAL
ISSN: 1266-7706
1760-7264
Popis: In the southern and eastern area of the Côte d’Île-de-France, north of the marshes of Saint-Gond (Marne, France), research incorporating a great deal of unpublished documentation, and the results of pedestrian and aerial surveys, has highlighted five flint mines. For various reasons, the many indications of mining activity in this region have never been considered sufficient to consider it a mining area, however, the combination of a series of objective observations suggests the existence of five flint mines.In several sites, flint mining was conducted from shafts several metres deep, sometimes connected by galleries. As many archaeological discoveries made during the earlier excavations have not been conserved, dating and cultural attribution of the structures will be only possible with new research. Nonetheless, unpublished photographs and the dating of antler picks discovered in the mine at Vertus “Granval” (Marne) demonstrate this flint mine was exploited during the Late and Final Neolithic periods. Aerial surveys attest the presence of hundreds of shafts on some sites, where walking surveys have confirmed the abundance of good quality natural flint and large quantities of flint flakes.The identification of a mining complex in this area has fully raised anew the questions relating to research in this region, best known for its numerous hypogea concentrated along the Côte d’Île-de-France, between Épernay and Sézanne, particularly in the marshes of Saint-Gond. Such a concentration of collective graves raises the question why the people of the Late Neolithic period occupied this region so intensively. The flint mines were excavated in the Campanian chalk in the same areas as the hypogea. The assumption of contemporaneity of the two phenomena opens up new perspectives of research regarding occupation of this region.
Dans la partie sud et est de la Côte d’Île-de-France, au nord des marais de Saint-Gond, des recherches documentaires intégrant de nombreuses archives inédites, des prospections pédestres et aériennes ont permis de mettre en évidence des minières de silex. Pour différentes raisons, les multiples indices d’extraction minière de cette région n’ont jamais été jugés suffisamment convaincants pour la considérer comme un secteur minier. Le regroupement d’une série d’observations objectives permet de proposer l’existence de cinq minières de silex dans cette région.Dans plusieurs sites, l’extraction du silex a été réalisée à partir de puits de plusieurs mètres de profondeur, parfois reliés par des galeries. L’absence de conservation du mobilier découvert lors de ces fouilles anciennes empêche, en attendant de nouvelles découvertes, la datation et l’attribution culturelle de ces structures d’extraction. Mais d’anciennes photographies inédites et la datation des pics en bois de cerf découverts dans la minière de Vertus « Granval » (Marne) démontrent l’exploitation du silex en minière au Néolithique récent/final. Des prospections aériennes attestent la présence de centaines de puits à silex sur certains sites, où des prospections pédestres confirment la présence de silex naturel abondant, de bonne qualité, et de grandes quantités de silex taillés.La mise en évidence d’un complexe minier dans ce secteur renouvelle entièrement les problématiques de recherche sur cette région. Celle-ci est en effet surtout connue pour ses nombreux hypogées, concentrés le long de la Côte d’Île-de-France, entre Sézanne et Épernay, et notamment dans les marais de Saint-Gond. Une telle concentration de sépultures collectives nécessite de s’interroger sur les raisons qui ont amené les populations du Néolithique récent à occuper si intensément cette région. Les minières de silex ont été creusées dans la craie campanienne, dans les mêmes secteurs que les hypogées. L’hypothèse d’une contemporanéité des deux phénomènes qui se pose maintenant ouvre de nouvelles et nombreuses perspectives de recherche à l’échelle de ce territoire.
Databáze: OpenAIRE