Přispěvatelé: |
Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (LEST), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), ministère de l'Emploi, cohésion sociale et logement-Ministère de l'Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (M.E.N.E.S.R.), Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 (CLERSÉ), Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), APEC et GIS-Institut du genre, ANR-16-CE26-0010,WOMAN,Quel genre de managers avant 40 ans ? Faits et discours dans quatre pays européens(2016), Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST) |
Popis: |
This project aims to explain mechanisms affecting women’s access to managerial positions, their career paths as managers and the types of management positions they occupy, in four societal contexts (France, United-Kingdom, Switzerland and Sweden).The project focuses on the first part of careers, particularly strategic for women: as managers, they are expected to exhibit a high level of organizational commitment, at a time where career prospects are enhanced but, as women, they may face high family demands. The objective is to combine various macro- and micro-level factors: individual and family-related factors, organizational conditions and HR policies, and eventually, institutional contexts and public policies. Comparisons between different societal contexts provide new insights into the complex interplay of educational, family and institutional dimensions impacting on the gendered composition of management positions.Methodology uses both qualitative and quantitative data, with sociology and economics theoretical background. Econometric analysis and interviews on individual trajectories seek to clarify factors that hinder or foster women’s access to managerial positions on the one hand, and on the other hand, the types of management positions they reach. In addition to the individual trajectories, the qualitative strand of the project investigates discourses of justification used by supervisors or HR managers to explain why they support, or not, the feminization of management positions. As such, these discourses may contribute to the statu quo by reproducing stereotypical beliefs of “feminine” and “masculine” traits and skills.A first original feature of this research is that it uses mixed empirical methods to explore associations between quantitative macroeconomic or individual data and qualitative data. Second, even though the glass ceiling has been thoroughly studied, a comparative research is expected to identify which specific levers of action are needed to foster gender equality in different institutional and societal contexts. Third, qualitative research opts for an innovative strategy for data design: data are collected from a unique transnational French company, doing business in the four countries. This strategy is expected to uncover how a unique corporate culture, developed in various HR policies across the four countries, could give rise to more or less standardized career paths, potentially conflicting with individual strategies, depending on cross-national cultures of gender roles as well as institutional and societal contexts.; Ce projet propose d’étudier les mécanismes à l’œuvre dans l’accès, l’exercice et l'avancement dans les métiers d’encadrement des femmes en première partie de carrière et ce dans quatre contextes sociétaux (France, Royaume-Uni, Suisse et Suède). Le parti pris est de se focaliser sur cette période au cours de laquelle les femmes sont à la fois prises par l'intensité de leur investissement professionnel lié à l'exercice de ce type de responsabilités à un moment où les opportunités de promotion sont importantes et, éventuellement, fortement mobilisées dans la constitution d'une famille et l'engagement temporel qui lui est inhérent. L’objectif vise à articuler simultanément plusieurs niveaux d’analyse : le niveau individuel, le niveau des pratiques organisationnelles de la gestion de la main-d’œuvre et celui de l’action publique. La confrontation des contextes sociétaux permet de mettre en évidence les interactions entre les dimensions éducatives, professionnelles, familiales et institutionnelles agissant sur la composition genrée de ces professions de managers.La méthodologie recourt à la fois à des analyses quantitatives et qualitatives, mobilisant l’économie et la sociologie. A travers l’approche économétrique et le recueil des discours sur les parcours individuels, il s’agit de cerner ce qui facilite ou au contraire freine l’accès et l’exercice des fonctions d’encadrement, en mettant en regard freins, facilitateurs et conditions sociales de leur production. Au-delà des parcours, ce sont également les registres de justification des responsables hiérarchiques pour favoriser (ou non) la féminisation des fonctions d’encadrement qui sont étudiés, ces discours, par hypothèse, contribuant, dans chaque pays de manière singulière, à reproduire la division sexuée du travail via une vision stéréotypée des compétences « féminines » et « masculines ».La première originalité de ce projet réside dans l’usage de méthodes mixtes pour comprendre les processus complexes qui mettent en lien différents niveaux de ressources que sont les données quantitatives macroéconomiques ou individuelles et les données qualitatives. Sur ce thème du plafond de verre largement étudié, la deuxième originalité tient dans l’approche comparative visant à identifier les leviers pour favoriser l’égalité professionnelle entre femmes et hommes selon les configurations institutionnelles et sociétales. L’analyse qualitative proposée est elle-même innovante car elle est conduite sur une seule organisation française ayant des filiales dans les trois autres pays. Elle permet d’interroger comment une même culture d’entreprise assortie de sa politique de ressources humaines trans-nationales, s’appliquant donc tant dans l’entreprise mère que dans ses filiales à l’étranger, peut générer des parcours de carrière des managers plus ou moins formatés et susceptibles d’entrer en conflit avec des comportements et des « stratégies » individuelles qui se déploient différemment en fonction des cultures nationales en matière de répartition sexuée des rôles sociaux et des environnements institutionnels et sociétaux dans lesquels elles s’inscrivent. |