Pérégrinations et pérégrinismes : emprunts, xénismes, traductions et contre-traductions

Autor: Odile Gannier
Přispěvatelé: Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTEL), Université Côte d'Azur (UCA)-Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA), Maria Cristina Pîrvu, Béatrice Bonhomme, Dumitra Baron
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2013
Předmět:
Zdroj: Traversées poétiques des littératures et des langues
Maria Cristina Pîrvu, Béatrice Bonhomme, Dumitra Baron. Traversées poétiques des littératures et des langues, L'Harmattan, pp.503-534., 2013, Thyrse, 978-2-343-00941-4
HAL
Popis: International audience; Les récits de voyage, qu'ils soient réels ou fictifs, et à toute époque, ont toujours été parsemés de mots étrangers. Parfois on peut dater précisément la première occurrence (ou l'une des premières) d'un mot, souvent dans un récit de voyage ; parfois, il s'est imposé subrepticement et progressivement, de sorte que le voilà un jour lexicalisé sans que l'on sache vraiment comment. Pour des raisons variées, les relations sont pleines de ces mots d'origine étrangère, depuis les voyages de découvertes jusqu'aux récits les plus modernes. Les locuteurs ne s'en rendent pas toujours compte, puisqu'ils ne voient plus nécessairement le mot comme étranger – ou qu'ils le renvoient à une autre aire linguistique. Ces imports linguistiques ont reçu plusieurs appellations que l’on peut tenter de classer : emprunts, pérégrinismes, xénismes ; il convient encore de s’interroger sur les « calques », les « mots-voyageurs », sur les « traductions » et « contre-traductions », et sur les diverses stratégies pour insérer ces mots dans un tissu linguistique unique : à vrai dire, plus que de véritable bilinguisme, ou même de langue mixte, il s’agit de phénomènes d’intrusion volontaire d’une langue seconde dans une langue première. Ces emprunts ne se produisent pas non plus dans un contexte de mélange entre langue et dialecte. Dans le cas particulier des récits de voyage n’existe qu’à la marge le phénomène de contamination d’une langue par une autre à l’insu du locuteur : l’insertion semble pratiquement toujours être consciente. Quel est le fonctionnement des mots étrangers, si fréquents, dans les récits de voyage ? Quels sont ces procédés – si l’on peut tenter une catégorisation ? Il faut aussi se demander quel est le rôle joué par ces mots étranges dans les textes, avant de voir quels sont les jeux possibles aux limites des emplois ordinaires.Le texte a fait l'objet d'une conférence le 10 février 2010, au Centre Transdisciplinaire d’Épistémologie de la Littérature et les arts vivants (Université Côte d'Azur, CTEL).
Databáze: OpenAIRE