Langues sinitiques et typologie : deux études de cas
Autor: | Lamarre, Christine |
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Přispěvatelé: | Centre de Recherches Linguistiques sur l'Asie Orientale (CRLAO), École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Lamarre, Christine |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2015 |
Předmět: | |
Zdroj: | Faits de langues Faits de langues, Brill, 2015, Les langues sinitiques: synchronie, diachronie, typologie, 46, pp.143-163 |
ISSN: | 1244-5460 |
Popis: | Most of the data brought on by research on Sinitic languages remain widely ignored by typological studies, which still heavily rely upon works on Standard written Mandarin. We show here how research on non-standard Chinese is likely to give a slightly different picture of Chinese typological characteristics. Our first case study deals with diminutive derivation and inflected forms of the verb, which question our general view of Chinese as an analytical, isolating language. Tonal alternation or vocalic alternation, for instance, put the Sinitic languages where they occur quite high up the scale of phonological fusion of formatives to their host, as proposed in Bickel & Nichols (2005, 2007). The second case study deals with the status of Chinese in Talmy’s typology of motion events. We suggest through an investigation of cross-dialectal variation in the relative position of patient NP and directionals that southern Sinitic is less neatly “satellite-framed” than northern Sinitic. In both cases, we can observe phenomena which characterize dialect contact and koinéization (described in Trudgill 1986) such as levelling, elimination of marked forms, and reallocation. Les avancées de la recherche sur la variation interne aux langues sinitiques restent assez peu accessibles en langues occidentales et largement ignorées des travaux de typologie. Nous montrons ici que leurs résultats peuvent pourtant parfois nuancer une vision des langues sinitiques trop souvent fondée sur un chinois standard analysé sous sa forme écrite. Nous examinons d’abord la dérivation diminutive, et certaines formes verbales « fléchies », qui relativisent nos certitudes sur le chinois « langue isolante ». Les phénomènes d’alternance tonale ou vocalique, par exemple, placent les dialectes où elles se produisent assez haut dans l’échelle proposée par Bickel & Nichols (2005, 2007) pour mesurer la fusion phonologique de la base et du formant. Quant au deuxième cas traité, celle du statut du chinois dans la typologie de l’expression des événements de déplacement (Talmy 2007), l’examen de la position respective du nom patient et du directionnel, susceptible de varier selon la langue sinitique envisagée, fait apparaître une tendance plus marquée au cadrage satellitique au nord qu’au sud. Dans les deux cas, la langue standard manifeste sa nature composite de koïné, qui aboutit à éliminer les formes marquées en simplifiant des marques morphologiques trop complexes, ou laisse coexister plusieurs variantes plus ou moins redondantes, quitte à réallouer à certaines d’entre elles une valeur plus spécialisée (Trudgill 1986). |
Databáze: | OpenAIRE |
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