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Le fascisme a consacré beaucoup d’attention au sport, préoccupé par les conditions physiques désastreuses d’une grande partie de la population italienne. En Italie, l’éducation sportive n’était pas considérée importante avant le xxe siècle, et elle a été réévaluée pendant l’entre-deux-guerres, même si beaucoup de monde était encore hostile au sport féminin. On aurait pu s’attendre à ce que le fascisme continue sur cette voie, mais, au contraire, le sport féminin a été fortement encouragé, même si ce fut dans un but précis : donner des enfants à la Patrie. Les autorités scientifiques étaient désormais convaincues que le sport pouvait contribuer de manière positive au développement physique des filles, en les rendant plus résistantes et en augmentant leur fertilité. Les femmes étaient censées arrêter toute activité sportive une fois mariées, quand elles allaient commencer leur activité de pondeuses. Le sport féminin est ainsi devenu un cheval de bataille du fascisme, qui souhaitait que les femmes soient robustes, saines et – surtout – fécondes, qualités qu’elles allaient transmettre à leur descendance. La controverse persistait sur quels sports il fallait pratiquer pour parvenir à ces fins. Certains ont ainsi été strictement interdits aux filles, d’autres n’étaient pas encouragés. La gymnastique était la reine des activités sportives féminines, mais d’autres sports, tels la natation, le patinage, le volleyball, étaient aussi pratiqués à grande échelle. L’athlétisme est devenu très populaire grâce à Ondina Valla, qui a obtenu la première médaille d’or olympique féminine de l’histoire italienne. Une institution qui aura un rôle capital dans ce domaine est l’Académie d’Orvieto, créée en 1932 et destinée à former les professeures de sport, mais aussi les futures dirigeantes des associations féministes fascistes. Malgré la propagande et la pression sociale, la politique nataliste du fascisme a été un échec, tandis que le sport a connu un succès grandissant, qui continue même après son effondrement. Le sport féminin, qui était considéré comme un outil démographique par le régime fasciste, est devenu un dispositif qui a contribué à changer définitivement l’image et le rôle social des femmes en Italie. Il fascismo ha dedicato molta attenzione allo sport, preoccupato per le condizioni fisiche disastrose di gran parte della popolazione. In Italia l’educazione sportiva non era considerata importante prima del xxe secolo, e viene rivalutata soprattutto nel primo dopoguerra, benché molti fossero ancora ostili alla pratica sportiva per le donne. Ci si poteva aspettare che il fascismo seguisse questa linea, e invece lo sport femminile verrà fortemente incoraggiato, anche se con dei fini precisi: dare figli alla Patria. Le autorità scientifiche erano ormai d’accordo sul fatto che l’attività fisica avrebbe contribuito positivamente allo sviluppo delle bambine, rendendole più resistenti e aumentandone la fecondità. Le donne avrebbero cessato la pratica sportiva una volta sposate, quando sarebbe cominciata la loro attività di fattrici. Così lo sport femminile diventa un cavallo di battaglia per il regime, che voleva la donna robusta, sana e feconda, qualità che sarebbero state trasmesse anche ai figli. Restava viva la polemica su quali sport praticare a tal fine, e alcuni erano tassativamente proibiti alle ragazze, altri poco incoraggiati. La ginnastica restava la regina delle attività femminili, ma anche altri sport, come il nuoto, il pattinaggio, la pallavolo, erano praticati su larga scala. L’atletica leggera avrà una grande promotrice in Ondina Valla, primo oro olimpico femminile italiano della storia. Importantissima poi la creazione, nel 1932, dell’Accademia di Orvieto, destinata a formare non solo le insegnanti di educazione fisica, ma anche le future dirigenti delle associazioni femminili fasciste. Nonostante la propaganda e la pressione sociale, la politica natalista del fascismo sarà un fallimento, mentre quella sportiva avrà un successo crescente, che continuerà anche dopo il suo crollo. Lo sport femminile, che veniva visto come uno strumento demografico di regime, si trasforma in uno strumento che contibuirà attivamente a cambiare l’immagine e il ruolo sociale della donna in Italia. |