L’avocat Agostino Mariotti (1724-1806) et son musée, « une des curiosités de Rome »

Autor: Odone, Ginevra
Přispěvatelé: Centre de Recherche Universitaire Lorrain d'Histoire (CRULH), Université de Lorraine (UL), Université de Lorraine, Università degli studi La Sapienza (Rome), Daniela Gallo, Michela Di Macco, UL, Thèses
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Histoire. Université de Lorraine; Università degli studi La Sapienza (Rome), 2020. Français. ⟨NNT : 2020LORR0244⟩
Popis: Abbot and lawyer Agostino Mariotti (1724-1806) was well known in 18th century Rome. Like most of the ecclesiastics of his time, he was first of all a scholar: lawyer of the Sacred Congregation of Rites, man of letters, expert of Latin and Greek languages, bibliophile, numismatist, member of the Academy of Arcadia and also specialist in antiques and great collector. Over the course of several years he had built up an important collection, the main core of which was the Sacred Museum. With his collection, particularly rich in paintings from all periods, Mariotti's project was to tell both the history of the Church and the “Perfezione del disegno”, using Michelangelo as a pivot.The aim of this thesis is to reconstruct the figure of the lawyer Mariotti and his collection, putting everything in perspective with the cultural context of the city of Rome in the 18th century. The new sources found have therefore made it possible to analyse the great richness of the collection, by supplementing the information available about this multifaceted figure, almost entirely forgotten after his death, despite many works of art from his collection has been acquired by the Pope and are still preserved and exhibited today in the Vatican Museums.The first part of the thesis therefore reconstructs the biography of Agostino Mariotti, with a particular attention to his literary production and his relationships with the Italian and foreign scholars of his time. His network is thus made up mainly of people with whom he shares his favourite places of sociability, namely religious, arcades, artists from the Academy of Saint Luke, or even Jesuits despite the role played by Agostino in the suppression of the Order.The second part focusses on the reconstruction of the entire collection of Mariotti, shared between a Sacred Museum, a Profane Museum and a Museum of Natural History. The vast documentary sources found are presented and analysed in order to give the reader a new and more complete picture of this rich and varied collection, beyond the only paintings of "primitive" artists for which Agostino was known until today.The last part follows the dispersion of the works of art after the dissolution of the collection on the death of its creator. Particular attention is given to those that were sold to the Vatican in 1820, a transaction for which we have a large number of documentary sources and which have also enabled us to know the estimates given during the sale. Further research was also carried out to identify other works currently kept in the Vatican Museums.Thanks to our work, we now have a much more accomplished image of this consistorial lawyer and his collection which in his time was considered "one of the curiosities of Rome".
L’abbé et avocat Agostino Mariotti (1724-1806) était bien connu dans la Rome du XVIIIe siècle. Comme la plupart des ecclésiastiques de son temps, il s’agissait d’abord d’un érudit : avocat de la Congrégation Sacrée des Rites, homme de lettres, fin connaisseur des langues latine et grecque, bibliophile, numismate, membre de l’Académie de l’Arcadie, mais aussi expert d’antiquités et grand collectionneur. En l’espace de plusieurs années il avait constitué une importante collection dont le noyau principal était formé par le musée Sacré. Avec celle-ci, particulièrement riche de peintures de toutes époques, Mariotti avait pour ambition de raconter aussi bien l’histoire de l’Église que la « Perfezione del disegno » en utilisant comme pivot l’œuvre de Michel-Ange.Ce travail de thèse vise d’abord à reconstruire la figure de l’avocat Mariotti et de sa collection, et de les mettre en perspective avec le contexte culturel de la ville de Rome au XVIIIe siècle. Les nouvelles sources retrouvées ont donc permis d’analyser la grande richesse de la collection, en complétant les informations disponibles sur cette figure aux multiples facettes, tombée presque entièrement dans l’oubli après sa mort, malgré les nombreuses œuvres de son recueil ayant rejoint les collections papales et se trouvant encore aujourd’hui conservées et exposées aux musées du Vatican.La première partie de la thèse reconstruit donc la biographie d’Agostino Mariotti, avec une attention particulière pour sa production littéraire et à ses relations avec les érudits italiens et étrangers de son temps. Son réseau est donc constitué principalement par des personnes avec lesquelles il partage ses lieux préférés de sociabilité, à savoir des religieux, des membres de l’Académie d’Arcadie, des artistes de l’Académie de Saint-Luc, ou encore des jésuites malgré le rôle joué par Agostino dans la suppression de l’Ordre.La deuxième partie se focalise sur la reconstruction de l’ensemble de la collection de Mariotti, partagée entre un musée Sacré, un musée Profane et un musée d’histoire naturelle. Les vastes sources documentaires retrouvées sont présentées et analysées afin de redonner au lecteur une image inédite et relativement exhaustive de cette riche et variée collection et ce, au-delà des seules peintures d’artistes « primitifs » pour lesquelles Agostino était connu jusqu’à nos jours.La dernière partie suit la dispersion des œuvres après la dissolution de la collection à la mort de son créateur. Une attention particulière est donnée à celles qui ont été vendues au Vatican en 1820, transaction pour laquelle nous disposons d’un grand nombre de sources documentaires et qui ont permis de connaître les estimations données lors de la vente. Une recherche complémentaire a aussi été menée pour identifier d’autres œuvres actuellement conservées aux Musées du Vatican.Grâce à notre travail, nous disposons maintenant d’une image bien plus accomplie de cet avocat consistorial et de sa collection qui était considérée à son époque comme « une des curiosités de Rome ».
Databáze: OpenAIRE