La critique du fanatisme dans la philosophie politique de Rousseau

Autor: Sekiguchi, Saki
Přispěvatelé: Université de Waseda, La République des savoirs : Lettres, Sciences, Philosophie, Collège de France (CdF (institution))-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département de Philosophie - ENS Paris, École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL), Mathesis, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Collège de France (CdF (institution))-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département de Philosophie - ENS Paris, Ecole doctorale transdisciplinaire Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales - ENS Paris (ED540)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Revue japonaise de l’histoire de l’idée sociologique
Revue japonaise de l’histoire de l’idée sociologique, 2020, pp.74-92
Popis: International audience; L’objectif de ce travail consiste à examiner la conception de la « religion civile » par rapport à la problématique de fanatisme en France au XVIIIe siècle et à identifier la raison pour laquelle le fanatisme est censé être un danger dans la société civile. En premier lieu, ce travail met en exergue le contraste entre Rousseau et Voltaire sur la définition du fanatisme et le remède contre le fanatisme. D’un côté, ce dernier identifie le fanatisme avec une maladie de l’esprit, soit chez agitateurs, soit chez adorateurs, et il essaye d’y parer, en ayant recours à la raison ou à l’esprit philosophie ; d’un autre côté, ce premier prend garde aux adorateurs plutôt qu’aux agitateurs, en reprochant la soumission aveugle. En deuxième lieu, ce travail montre que Rousseau relève le mérite que le fanatisme pourrait avoir, en dépit de sa caractéristique destructrice. Selon Rousseau, il existe une possibilité que la « religion civile » fasse « un vrai citoyen » d’un fanatique, en détournant son objet de passion de fins théologiques vers celles de l’État. En dernier lieu, ce travail vérifie comment on pourrait diriger une passion propre au fanatisme dans le cadre des idées politiques chez Rousseau. Autrement dit, la lecture attentive du Contrat social permet à ce travail de clarifier le processus par lequel le législateur maîtrise la disposition du peuple à suivre aveuglément les paroles d’un agitateur et transforme un individu égoïste en un citoyen autonome.
Databáze: OpenAIRE