De la citation apocryphe à la théorie cachée : «Le jardin aux sentiers qui bifurquent» de Jorge Luis Borges

Autor: Ferrer, Carolina
Přispěvatelé: Université du Québec à Montréal = University of Québec in Montréal (UQAM), Ferrer, Carolina
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Narrative Matters 2014 : Narrative Knowing/Récit et Savoir
Narrative Matters 2014 : Narrative Knowing/Récit et Savoir, Jun 2014, Paris, France
Popis: International audience; Auteur encyclopédique par excellence, dans son œuvre, Borges cite des auteurs à profusion. Cependant, plusieurs critiques se sont penchés sur le fait que, parmi ces références, il introduit des citations apocryphes. Selon Vesterman (2004), sa nouvelle «Le jardin aux sentiers qui bifurquent», prétendument basée sur le livre de Liddell Hart, ne fait que renvoyer à une page blanche du livre cité.Par ailleurs, cette nouvelle a été analysée en utilisant de nombreuses approches et plusieurs chercheurs y ont repéré des liens avec les sciences. Ainsi, selon Floyd Merrell (1991) cette nouvelle aurait servi d’inspiration à Hugh Everett III dans sa formulation de la mécanique quantique, donnant naissance à la «many worlds interpretation». En même temps, Thomas Weissert (1991) affirme que, dans cette nouvelle, Borges aurait devancé la science d’une trentaine d’années dans la formulation de la théorie du chaos.Dans cet article, je présente une série d’indices afin d’établir que, dans «Le jardin des sentiers qui bifurquent», Borges se serait inspiré des travaux du mathématicien Henri Poincaré, sans jamais dévoiler directement sa source.Dans ce but, je me base sur certains documents où Borges déclare avoir lu des textes de Poincaré. Je m’attarde, ensuite, sur l’histoire de la théorie du chaos d’Aubin et Dahan (2002) où nous constatons l’importance de Poincaré en tant que fondateur de cette théorie.
Databáze: OpenAIRE