Intérêt d’une approche interdisciplinaire pour étudier le paludisme et les maladies à transmission vectorielle au Cameroun dans un contexte de mousson

Autor: Assako Assako, René Joly, Vernazza-Licht, Nicole
Přispěvatelé: VERNAZZA, Nicole, École normale supérieure [ENS] - Yaoundé 1, Études des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace (ESPACE ), Université de la Méditerranée - Aix-Marseille 2-Université de Provence - Aix-Marseille 1-Avignon Université (AU)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Nice Sophia-Antipolis (UNSA), PAL+, programme Mousson (AMMA – SHS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2007
Předmět:
Zdroj: DES HOMMES ET DES SAISONS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE-Colloque interdisciplinaire sur la Mousson africaine
DES HOMMES ET DES SAISONS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE-Colloque interdisciplinaire sur la Mousson africaine, programme Mousson (AMMA – SHS), Jul 2007, Paris, France
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Popis: International audience; La variabilité saisonnière du climat imposée par la mousson d’Afrique influe sur la santé des populations. L’épidémiologie des maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme qui reste la principale cause de mortalité infantile en Afrique sub-saharienne et un frein considérable au développement des pays les plus touchés, est particulièrement influencée par ces variations climatiques. Les précipitations importantes qui accompagnent la Mousson fournissent pléthore de gîtes larvaires propices au développement des anophèles vecteurs de la maladie, les conditions environnementales globalement favorables à la survie des moustiques prolongent la longévité des vecteurs et en augmentent la capacité à transmettre efficacement les parasites avec, pour conséquence, une transmission particulièrement intense de la maladie pendant cette période. D’autres moustiques appartenant au genre Aedes pullulent également en saison des pluies, se développant dans de petites collections d’eau, le plus souvent d’origine anthropique (vieux pneus, récipients et emballages divers abandonnés dans le péridomicile et mis en eau par les pluies de la Mousson). Redoutables vecteurs d’arboviroses telles que la Dengue ou la fièvre a virus Chikungunya, ces moustiques qui envahissent les grandes métropoles Africaines représentent un danger réel pour la santé des populations. L’homme à son tour, à travers la perception qu’il a de son environnement, de la maladie et des modalités de la transmission vectorielle peut limiter ou au contraire augmenter le risque d’exposition à ces vecteurs, et donc à ces maladies. Pour ces maladies contre lesquelles il n’existe aucun vaccin, la prévention et l’accès aux soins sont les seuls garants de la santé des populations. L’exposition accrue de l’homme aux vecteurs pendant la saison des pluies, la dégradation, pendant cette période, des voies d’accès aux populations rurales les plus exposées rendant difficile l’accès aux soins et l’approvisionnement en médicaments sont autant de facteurs qu’il convient de prendre en compte pour une évaluation complète de l’impact de la mousson sur la santé des populations africaines.En s’appuyant sur des recherches que nous avons réalisées en collaboration entre anthropologues, géographes, démographes, entomologistes et médecins tropicalistes dans le Sud Cameroun, nous présenterons l’intérêt d’une approche pluridisciplinaire et transversale pour une meilleure connaissance des maladies à vecteurs, de leurs modalités de transmission et de leur impact sur la santé des populations humaines. Nous montrerons comment l’influence de la mousson Africaine sur l’épidémiologie des maladies à vecteurs peut et doit s’envisager sous les angles différents mais complémentaires de la géographie, de l’anthropologie, de la sociologie et de l’entomologie. Nous tenterons d’établir les bases d’une méthodologie interdisciplinaire pour aborder ces questions.
Databáze: OpenAIRE