Offrandes poétiques: Les figures de destinataires dans la poésie grecque du IIIe s. av. J.-C
Autor: | Prioux, Évelyne |
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Přispěvatelé: | Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2014 |
Předmět: | |
Zdroj: | Pratiques latines de la dédicace: permanence et mutations, de l'Antiquité à la Renaissance Pratiques latines de la dédicace: permanence et mutations, de l'Antiquité à la Renaissance, Garnier, pp.93-115, 2014, Classiques Garnier |
Popis: | Cet article s'attache à mettre en évidence les principales modalités de la dédicace dans la poésie hellénistique, en particulier dans les productions du IIIe siècle av. J.-C. Certains poèmes hellénistiques incluent, dans leurs premières lignes, la mention d'un destinataire privilégié auquel le poète s'adresse au vocatif (ainsi pour Nicias, dans les Idylles de Théocrite). D'autres œuvres ont pour éponyme un haut personnage dont le poète a cherché l'appui (ainsi pour Hippomédon chez Euphorion) ; les savants alexandrins comme Hermésianax se plaisent d'ailleurs à reconstituer, y compris pour des œuvres archaïques, des destinataires privilégiés dont ils peuvent retrouver le nom soit dans le titre de l'œuvre soit crypté dans une formule employée par l'auteur (on songe au cas d'Èoiè destinataire supposée du Catalogue des femmes d'Hésiode). Mais c'est surtout au cas des Aitia de Callimaque et aux nouvelles épigrammes de Posidippe que s'intéresse le présent article : l'architecture d'ensemble du recueil callimachéen est soigneusement réglée de manière à mettre en valeur les figures de rang royal qui fournissent le sujet des élégies cadres du recueil (Victoria et Coma Berenices notamment). Dans ces pièces, Callimaque représente à plusieurs reprises des gestes d'offrande votive qui permettent de suggérer que la dédicace religieuse d'un objet préfigure la dédicace du poème callimachéen à l'une des figures mi-divines et mi-royales que sont les premières reines d'Alexandrie. Un procédé similaire est à l'œuvre dans les anathematika de Posidippe, épigrammes votives où le poète célèbre l'offrande à Aphrodite-Arsinoé d'objets qui sont susceptibles d'être interprétées comme des métaphores du poème (étoffe, lyre d'Arion, coupe). |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |