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CONTEXTE : L’impact des maladies cardiovasculaires est prépondérant dans notre société en terme de morbi-mortalité. Les bénéfices au maintien d’une activité physique régulière sont quant à eux reconnus mais son observance reste médiocre. L’intérêt de la réadaptation cardiaque chez les patients cardiopathes n’est plus à démontrer. Ces derniers ont bien souvent du mal à suivre les recommandations en terme d’activité physique pour de multiples raisons.OBJECTIF : Évaluer chez le patient porteur de cardiopathie l’intérêt d’un accompagnement pour le maintien d’activité physique après séjour de réadaptation cardiaque.MÉTHODE : Il s’agit d’une étude observationnelle, cas-témoins, menée par entretiens téléphoniques auprès de 95 patients ayant bénéficié environ 2,38 années auparavant d’un séjour de réadaptation cardiaque sur la clinique médicale de Durtol. 47 d’entre eux s’étaient vus proposer au retour à domicile un accompagnement dans leur pratique d’activité physique par l’association DAHLIR. L’évaluation se faisait par questionnaire oral. Les données récoltées étaient qualitatives (propos déclaratifs) et quantitatives (via des scores et questionnaires dont questionnaire de Marshall pour l’évaluation du niveau d’activité). Cette étude s’est tenue entre mai et août 2021.RÉSULTATS : Avant séjour de réadaptation cardiaque, 47% des patients du groupe DAHLIR déclaraient pratiquer une activité physique contre 52% dans le groupe témoin (p-value = 0,607). Après réadaptation, 83% des patients du groupe DAHLIR déclaraient avoir maintenu une activité physique contre 85% des patients du groupe témoin (p-value = 0,745) et selon questionnaire de Marshall, on comptait 70% de patients suffisamment actifs dans le groupe DAHLIR contre 54% dans le groupe témoin (p-value = 0,107). De plus, 93% des patients considéraient comme bénéfique leur séjour de réadaptation (p-value = 0,435) et 87% reconnaissaient qu’il les avait motivé au maintien d’une pratique d’activité physique au retour à domicile (p-value = 0,002). 95% des patients du groupe DAHLIR songeaient à maintenir une pratique régulière à long terme contre 88% des patients du groupe témoin (p-value 0,433). Enfin, 75% considéraient comme « meilleur » leur état de santé à leur sortie (p-value = 0,145).CONCLUSION : Les résultats sont encourageants bien que l’étude reste expérimentale. La réadaptation est un premier pas dans l’accompagnement pour le maintien d’activité physique au retour à domicile, elle doit servir de levier. Un accompagnement (par exemple par le biais associatif) tend à être proposé plus généralement et sans trop d’interruption à la sortie d’hospitalisation. Les soignants en charge du patient cardiopathe ont eux aussi leur rôle à jouer à plus long terme (sport sur ordonnance, entretien de l’état motivationnel). Enfin, de nouvelles stratégies prometteuses sont en cours de développement et d’évaluation : télé-réadaptation, pratique avec outils connectés, Dispositif d’Accompagnement vers la Pratique d’Activité Physique (DAPAP), prise en charge de l’activité physique adaptée par l’Assurance Maladie. |