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Introduction : le trouble de l’usage de l’alcool (TUA), pathologie largement sous‐ diagnostiquée, entraîne environ 3,3 millions de décès par an dans le monde soit 5,9% des décès toutes causes confondues. Les recommandations récentes replacent les médecins généralistes au cœur de sa prise en charge. Notre objectif était d’évaluer leurs pratiques et difficultés pour dégager des axes d’amélioration.Matériel et méthode : étude quantitative descriptive par le biais d’un questionnaire informatisé anonymisé diffusé, aux médecins généralistes du Var et des Bouches‐du‐Rhône, portant sur leurs pratiques préventives et thérapeutiques, leurs freins et leurs relations avec le réseau de soin spécialisé face au TUA.Résultats : la grande majorité des médecins rapportaient un défaut de formation (85,42%) et de connaissance du réseau spécialisé local (76,04%). Les tests de repérage sont très majoritairement sous utilisés. L’AUDIT n’est utilisé que par 15,62 % des médecins, et le FACE par 13,54 % d’entre eux. Près de 25% des médecins ne savaient pas à quel intervenant local adresser leurs patients pour sevrage. Les praticiens étaient particulièrement favorables, dans l’optique d’une amélioration des pratiques, à la création d’un logiciel d’aide à la décision médicale en addictologie (38,54%) et au développement du DPC (29,17%).Conclusion : la médecine générale est au cœur du soin auprès du patient souffrant de TUA. Afin d’apporter une réponse adéquate au malade, l’amélioration de la formation des médecins, de leur recours aux outils de repérage standardisés et de leur collaboration avec le réseau de soins spécialisé s’impose. |
