Atlas historique d’Agen

Autor: Sandrine Lavaud, Ezéchiel Jean-Courret
Přispěvatelé: Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge, Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux (LASCARBX), Université de Bordeaux (UB)-Université Bordeaux Montaigne, ANR-10-LABX-0052,LaScArBx,Using the world in ancient societies : processes and forms of appropriation of space in Long Time(2010), Prévôt, Nathalie, Using the world in ancient societies : processes and forms of appropriation of space in Long Time - - LaScArBx2010 - ANR-10-LABX-0052 - LABX - VALID
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: France. 2 vol. et plan historique (50), Ausonius Éditions, pp.670, 2017, Atlas historique des villes de France, 9782956131843
HAL
Popis: The Atlas historique d’Agen is the 50th volume in the Atlas historique des villes de France series and part of a Région Aquitaine research programme entitled “The chief towns of Aquitaine: historical, cartographic and comparative approaches”. The project is to produce historical atlases of ve leading cities (Agen, Bayonne, Mont-de-Marsan, Pau, and Périgueux) plus an additional volume on comparative spatial analysis. The Atlas historique d’Agen is the rst of the series to be published and has been compiled by a team of 26 contributors. It has been designed along the lines of the atlas for Bordeaux and it traces the formation of the urban area from the origins to the present day from three complementary perspectives: the Historical Map, drawn up on the basis of the 1845 land registry record, charts the city while two volumes provide interpretations of it (vol. 1: General Commentary; 11 essays, 8 of which are historical with maps showing the city at the period in ques- tion) and its monuments (vol. 2: Sites et monuments; 157 monuments, 106 descriptions).Agen was the subject of a rst atlas produced in 1985 by Jacques Clémens but no complete scienti c synthesis had been made since the scholarly work of the late nineteenth century. Accordingly, the new Atlas historique d’Agen has involved substantial work collating texts, archaeological evidence, pictures and maps. The merging of all these sources has provided the new insights set out in this atlas.As reconstructed here, the urban fabric of Agen attests to the city’s close relationship with water – the river Garonne and its small tributaries, especially the Masse. These are a major feature of its landscape and its economy, but also a recurring threat that led the population to settle away from the water and to multiply the ood protection features. This was the case of the oppidum of the Hermitage, the rst Iron Age town founded by the Nitiobroges on a hillside overlooking the river. The Roman conquest saw the town transferred to the foot of the oppidum. The low town of Aginnum already displayed some of the major features of present-day Agen: its lowland site, its position at the crossing point of land and water routes and its standing as the chief town of the civitas. But after a rst dynamic stage of urbanization and monument building in the rst century AD, the open city declined markedly form the second century onwards.The rhythm of change of the urban footprint during the medieval period was dictated by the construc- tion of surrounding walls, four of which have been identi ed: two may date from the early middle ages, that of the city, enclosing the episcopal group and the market, and that of the Clausure to the north-east, the canoni- cal precinct of the collegiate church of Saint-Caprais; in the twelfth century the Truelle rampart encompassed a rst outgrowth to the east; and nally the Hundred Years War sped the construction of a surrounding wall to join these up. These forti cations were also the outcome of power plays for the city; the power of the bishop was challenged by the count of Toulouse from the late twelfth century, making room for the emergence of a new player, the corporation (commune). In the high and late Middle Ages, the power of the aldermen (consuls) grew continually: the city walls were the work of the corporation, as were the town hall, the bridge and the market.This medieval framework structured the city of the modern period. It experienced the e ects of the Counter-Reformation that made it an advanced stronghold of Catholicism in Huguenot lands. Religious or- ders settled massively but primarily within the city walls. The Enlightenment did not really change things. While Agen was impelled by the Atlantic trade and turned decidedly towards its river, the urban fabric hardly changed and, despite the ambitions of the engineer Lomet, embellishments were con ned to the western frontage.The rst half of the nineteenth century was more decisive in terms of urban transformations with the destruction of the city walls and many monuments, notably the cathedral, the demolition of which remains an astonishing feature of Agen. At the same time, hygienist thinking meant the hospital, graveyards and slaughterhouses were transferred away from the centre. The urban footprint expanded to swallow the su- burbs although Agen was little a ected by the Industrial Revolution.The transformation of the city accelerated from the late nineteenth century onwards with major de- velopments (the canal, railway and roads were opened up, etc.) and then urbanization exploded during the three decades of growth after the Second World War. Today, with a metropolitan area of more than 100,000 inhabitants, Agen is one of the leading cities in Aquitaine. Although only small, its ancient core is still home to the central functions that convey the city’s identity.
Cinquantième volume de la collection de l’Atlas historique des villes de France, l’Atlas historique d’Agen relève d’un programme de recherche Région Aquitaine, intitulé : « Les villes-têtes de l’Aquitaine : approches historique, cartographique et comparative », visant à la réalisation des atlas historiques de cinq villes de rang urbain supérieur (Agen, Bayonne, Mont-de-Marsan, Pau, Périgueux), ainsi que d’un volume supplémentaire d’analyse spatiale comparative. Premier à paraître de la série, l’Atlas historique d’Agen, élaboré par une équipe de 26 contributeurs, a été élaboré sur le modèle de celui de Bordeaux et retrace la formation de l’espace urbain des origines à nos jours selon trois perspectives complémentaires : le Plan historique, établi à partir du cadastre de 1845, la restitue cartographiquement, alors que deux tomes en donnent les clés de lecture, à l’échelle de la ville (t.1 : Notice générale ; 11 chapitres dont 8 historiques dotés de plans de restitution de la ville à la période considérée) et à celle des monuments (t. 2 : Sites et monuments ; 157 monuments, 106 notices).Agen béné ciait déjà d’un premier atlas réalisé en 1985 par Jacques Clémens mais, depuis les travaux des érudits de la n du XIXe siècle, aucune véritable synthèse scienti que n’avait été réalisée. De fait, la mise en œuvre du nouvel Atlas historique d’Agen a nécessité d’e ectuer un important travail de collation des données, tant textuelles qu’archéologiques ou icono-cartographiques. Cette confrontation des sources a constitué le creuset du renouvellement des connaissances dont cet atlas rend compte.Telle qu’elle est restituée, la fabrique urbaine d’Agen témoigne des rapports multiples de la ville à l’eau – la Garonne et ses petits a uents, particulièrement la Masse – composante majeure de son paysage et de son économie, mais aussi menace récurrente qui a amené les Agenais à privilégier les sites d’implantation hors d’eau et à multiplier les aménagements de protection. Il en est ainsi de l’oppidum de l’Ermitage, première agglomération de l’âge du Fer fondée par les Nitiobroges sur un coteau dominant le euve. La conquête romaine suscite le transfert de l’agglomération au pied de l’oppidum. Ville basse, Aginnum présente déjà certains traits majeurs de l’identité actuelle d’Agen : son site de plaine, sa position de carrefour des voies uviales et terrestres et son statut de chef-lieu de cité. Mais après une phase dynamique d’urbanisation et de monumentalisation au Ier siècle p.C., la ville ouverte connait une récession accusée dès le IIe siècle.Les pulsations de la aque urbaine durant la période médiévale sont scandées par la construction d’enceintes dont 4 ont été identi ées : 2 possiblement du haut Moyen Âge, celle de la cité, enserrant le groupe épiscopal et le marché, et celle de la Clausure au nord-est, enclos canonial de la collégiale Saint-Caprais ; au XIIe siècle, le rempart de Truelle englobe une première excroissance orientale ; en n, la guerre de Cent ans accélère l’édi cation d’une enceinte de réunion. Ces forti cations sont aussi la résultante du jeu des pouvoirs sur la ville, d’abord celui de l’évêque contre lequel entre en concurrence celui du comte de Toulouse à partir de la n du XIIe siècle, permettant l’émergence d’un nouvel acteur, la commune. Au Moyen Âge central et nal, le pouvoir des consuls ne cesse de s’accroître : l’enceinte de la ville est œuvre communale, comme également la maison commune, le pont ou encore le marché.C’est dans ce cadre médiéval que s’inscrit la ville de l’Époque moderne. Elle subit alors les e ets de la Contre-Réforme qui en fait un bastion avancé du catholicisme en terre huguenote. L’implantation des ordres religieux y est massive mais reste prioritairement con née intra-muros. Le siècle des Lumières ne change pas véritablement la donne. Si Agen est dynamisée par le commerce atlantique et se tourne résolument vers son euve, le tissu urbain n’évolue guère et les embellissements, malgré les ambitions de l’ingénieur Lomet, sont réduits à la façade occidentale.La première moitié du XIXe siècle est plus décisive en matière de transformations urbanistiques, avec la destruction des enceintes et de nombre de monuments, notamment la cathédrale dont la démolition reste une étonnante originalité d’Agen. Parallèlement, la pensée hygiéniste impose le transfert hors du centre de l’hôpital, des cimetières et des abattoirs. La aque urbaine progresse alors avec l’urbanisation des faubourgs, bien qu’Agen demeure en retrait de la Révolution industrielle.La transformation de la ville s’accélère à partir de la n du XIXe siècle : grands aménagements (canal latéral, percées ferroviaires et viaires...), explosion de l’urbanisation devenue massive durant les TrenteGlorieuses. Aujourd’hui, avec une aire urbaine englobant plus de 100 000 habitants, Agen s’impose à l’échelle de l’Aquitaine comme une ville-tête, dont le noyau ancien ne constitue plus qu’une part moindre mais toujours dotée de ses fonctions centrales, porteuses de l’identité de la ville.
Databáze: OpenAIRE