Bidonville vs. habitat contraint: les lieux madrilènes de l'(in)hospitalité
Autor: | BELMESSOUS, Fatiha, Matesanz Parellada, Angela |
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Přispěvatelé: | BELMESSOUS, Fatiha, Yann Maury, Environnement, Ville, Société (EVS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-École des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne MSE), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-École nationale supérieure d'architecture de Lyon (ENSAL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Universidad Politécnica de Madrid (UPM), Environnement Ville Société (EVS), Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université de Lyon-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École nationale supérieure d'architecture de Lyon (ENSAL)-École des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne MSE), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2014 |
Předmět: | |
Zdroj: | Les coopératives d'habitants, des outils pour l'abondance Yann Maury. Les coopératives d'habitants, des outils pour l'abondance, CHAIRECOOP, 2014 |
Popis: | International audience; «Habitat spontané», «logement auto-construit» illégalement, «habitat non réglementaire», «habitat informel», les termes couramment employés pour caractériser le bidonville français ou les núcleos de chabolas espagnols sont nombreux et variables, selon le point du vue de son utilisateur. Pourtant, cette notion permet de rapprocher des conditions différentes d’habitat du point de vue du statut juridique, du foncier, autant que des situations sociales et économiques des habitants. Et ils désignent également différents types de localisation et de modalités de construction. Ces îlots, plus ou moins étendus, d’habitat en tôles et planches, représentent une solution d’(in)fortune, marquée par l’informalité et l’illégalité, faisant face aux manquements et/ou absences des pouvoirs publics. D’un point de vue historique, si on peut noter la présence de ces constructions dès le début du XXe siècle, le phénomène devient une préoccupation politique dans les années 1950, lorsqu’il prolifère dans les grands centres industriels. En effet, face au manque de solutions de logements accessibles à ces populations, beaucoup de migrants/immigrés sont contraints de «construire» par eux-mêmes, leur propre habitat, dans les «espaces disponibles», les délaissés urbains mis entre parenthèse par la spéculation.L’objectif de cet article est de questionner la complexité de ce phénomène: sans vouloir le cantonner à la seule période 1950-1970, il nous semble qu’ils constituent de bons analyseurs sur la place que la société d’accueil, réserve et attribue à «l’autre», c’est-à-dire, à ceux qui viennent de l’extérieur (migrant et/ou immigré); une place variable selon les conjonctures économiques, mais qui recèle des permanences. En nous appuyant sur un territoire spécifique, situé dans la seconde couronne métropolitaine de Madrid, à l’intérieur d’un tronçon d’une voie de transhumance – la Cañada Real Galiana – et à partir d’une perspective historique, il s’agit de donner des pistes qui expliquent la pérennité de ce núcleo de chabolas. Ce lieu d’accueil qui a connu différentes vagues de peuplement – depuis les migrants ruraux dans les années 1950, aux délogés des bidonvilles madrilènes durant les années 1980, sans oublier l’augmentation progressive de communautés gitanes et d’immigrés – nous permet de comprendre, sur une période longue, le passage d’un lieu de marginalisation à son invisibilisation politique, alors que le taux d’occupation explose, pour (re)devenir depuis peu un objet politique, tant il représente un non-sens spatial pour les pouvoirs publics. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |