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L’analyse qualitative en sociologie a généré et continue de générer des débats épistémologiques sur son objectivité, au regard de la fiabilité de ses données et de leur représentativité, à celui du rôle de l’observateur dans son observation ou à la compréhension-interprétation qu’il est amené à réaliser ; la montée en généralité, l’objectivité et la neutralité ont donné lieu à des réponses qui arguent du niveau de finesse ou de la « construction sociale de la réalité ». Notre propos s’écarte délibérément de ce débat qui reste indécidable. Nous focalisons plutôt sur les ontologies du social : celle qui est posée de facto par les acteurs sociaux à partir d’une sémantique sociale de l’action qui, pour être commune, n’en est pas moins locale et celle virtuelle d’un objet sociologique dont la nature est d’être relationnelle selon au moins trois dimensions : la relation entre des acteurs sociaux et les processus socio-historiques et socio-culturels que les acteurs sociaux projettent et articulent dans toute situation observable ; la relation entre la situation, la perception qu’en ont les acteurs et les horizons pluriels d’attente qu’ils peuvent y investir ; et la relation entre la situation, ses acteurs et la position interprétative du chercheur qui reste nécessairement lors de son observation un acteur comme un autre, avec sa propre histoire, les processus qu’il projette dans la situation d’observation et sa spécificité analytique, relation qui se matérialise à travers son journal de terrain ou sa compréhension première des archives-documents ou des entretiens qu’il mène auprès des acteurs sociaux. Ainsi les ontologies du social ouvrent à la nécessité d’une théorie méthodologique de l’observation du fait que ces constructions du chercheur sont tributaires de la sémantique commune de la pratique et de l’action, qu’il partage en grande partie avec acteurs sociaux. L’approche relationnelle appelle donc que ces observations relèvent d’une sociologie des formes de connaissance avec lesquelles les acteurs comme le chercheur lui-même actualisent et « réalisent » les phénomènes sociaux. Qualitative analysis in sociology has been generating epistemological debates as regards its objectivity, the reliability and representativeness of its data, as concerns the observers’ part in their observation or the understanding-interpreting they are to achieve; the rise towards generalisation, objectivity and neutrality has led to answers putting forward the level of fineness or the “social construct of reality”. Our discussion deliberately moves away from this as yet insolvable debate. Our focus is rather on social ontologies: the one set de facto by social agents based on a social semantic of action which, though it is shared, is nevertheless local; and the virtual one of a sociological object the nature of which is to be relational along at least three dimensions: the relation between social agents and the socio historical and socio cultural processes social agents project and articulate within any observable situation; the relation between the situation, the perception the agents have of it and the multiple horizons of expectation they may invest into them; the relation between the situation, its participants and the interpretative position of the researcher who, necessarily, during his/her observation remains a participant among others with his/her own history, the processes they project into the observation situation and their analytical specificity, a relation which is materialised by their field logs or their initial understanding through archive documents or interviews conducted among social agents. Thus, social ontologies open up to the necessity of a methodological theory of observation since the researcher’s constructs are dependent on the common semantics of practice and action he/she largely shares with the social agents. Thus, the rational approach requires that those observations come under a sociology of knowledge forms with which the agents as well as the researcher actualize and “realize” social phenomena. Reflexiones sobre algunas controversias con respecto al análisis cualitativo en sociologíaEl análisis cualitativo en sociología ha provocado y sigue provocando debates epistemológicos con respecto a la objetividad, a la pertinencia y la fiabilidad de sus datos así como sobre el papel del observador en la comprensión e interpretación de los datos obtenidos. La elaboración de conclusiones generalizadoras, la objetividad y la neutralidad han dado lugar a respuestas que argumentan sobre el nivel de fineza del análisis o sobre la « construcción social de la realidad ». Nuestro objetivo no es entrar en un debate inextricable. Nos focalizamos sobre todo en las ontologías de lo social: las que están presentes de hecho en los agentes sociales a partir de una semántica social de la acción que aunque sea común presenta rasgos específicos y la virtual que es la de un objeto sociológico cuya naturaleza es relacional según, al menos, tres dimensiones; la de la relación entre agentes sociales y los procesos sociohistóricos y socioculturales que esos agentes sociales proyectan y articulan en toda situación observable, la relación entre la situación, la percepción de esos agentes y el horizonte diversificado en el que pueden comprometerse, la relación entre la situación, los actores y la actitud interpretativa del investigador que es necesariamente un actor como los otros, los procesos que este proyecta en una situación de observación y su especificidad analítica, relación materializada en su diario de campo o en el análisis de archivos, documentos y entrevistas realizadas. De esta manera las ontologías de lo social conllevan la necesidad de una teoría metodológica de la observación ya que las elaboraciones efectuadas por el investigador son dependientes de la práctica y de la acción que él comparte en gran medida con los otros actores sociales. La aproximación relacional exige pues que esas observaciones estén insertas en una sociología de la práctica del conocimiento con las cuales tanto los actores como el mismo el investigador actualizan y « realizan » los fenómenos sociales. |
