Farmland facing the city : Farmers' logics and practices in maintaining agricultural spaces in Antananarivo, Madagascar

Autor: Defrise, Laurence
Přispěvatelé: Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (UMR TETIS), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-AgroParisTech-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, Jean-Philippe Tonneau
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Economies et finances. Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, 2020. Français. ⟨NNT : 2020IAVF0004⟩
Popis: Urban centres in Africa have the highest growth rates in the world. They will be home to 64% of the continent's population by 2050 (Steel et al., 2017). Expanding cities put pressure on the agricultural spaces that surround them and which also feed them. As a result, agricultural spaces, often considered as land reserves for the expansion of cities, are the places of strong competition between uses. This sometimes acute competition for access to land leads to new power relations between agricultural actors and urban actors. In a context of plurality of rights over land, the question arises of the means available to farmers to secure their access to production factors and avoid their dispossession of land. Analyzing the impact of urban expansion on land use and on the distribution of land rights, is essential both for planning future cities and for securing citizens' land rights.Antananarivo, the capital of Madagascar, is a case study in the renewing of the relationship between urban and agriculture in a rapidly expanding city. Agriculture is at the heart of the urban system. It is a source of food and a key economic activity for urban dwellers, and it plays a major role in protecting the city from flooding. But agriculture is changing rapidly due to rapid population growth, a massive influx of young people into the labour market, an increase in socio-economic inequalities and high instability (political, climate, budgetary) (Razafindrakoto and al., 2015).To analyze these evolutions, the thesis develops a multidisciplinary action-research approach. The study looks at the different types of agricultural land recomposition in the urban area of Antananarivo: spatial, social and legal evolutions. The approach exploits concepts and methods derived from geography - main discipline of the thesis - but also from agronomy and economics. Spatial analyses show that agriculture is not only regressing in face of the expanding city; but is maintaining and transforming itself in contact with the urban structure. Qualitative and quantitative analyses based on household interviews indicate that urban farmers still hold farmland in 2017, but on very small areas and under strong real estate pressure. The lack of support measures for this urban agriculture and the lack of recognition of the land rights of agricultural households could contribute to a rapid decline in agricultural activities with significant impacts for the city in terms of food supply, flood protection and inequalities. These results invite discussion of future directions in urban planning and land reform to take into account these agri-urban issues.; En Afrique, les agglomérations urbaines ont les taux de croissance les plus élevés du monde. Elles accueilleront 64 % de la population du continent en 2050 (Steel et al., 2017). Les villes s’étendent et font pression sur les espaces agricoles qui les entourent et qui, aussi, les alimentent. En conséquence, les espaces agricoles, souvent présentés comme des réserves foncières pour l’extension des villes, sont le lieu de forte compétition entre usages. Cette concurrence parfois aigue pour l’accès à la terre conduit à de nouveaux rapports de force entre acteurs de l’agricole et acteurs de l’urbain. Dans des contextes de pluralité des droits sur la terre, se pose la question des moyens dont disposent les agriculteurs pour sécuriser leur accès aux facteurs de production et éviter leur dépossession foncière. Dans cette double perspective, l’analyse de l’incidence de l’avancée urbaine sur les usages des sols et sur la répartition des droits sur la terre est essentielle tant pour planifier les villes futures que pour sécuriser les droits à la terre des citoyens.Antananarivo, capitale de Madagascar constitue un cas d’étude du renouvellement des relations entre urbain et agricole dans une ville en extension rapide. L’agriculture y est au cœur du système urbain. Source d’aliments pour les urbains, elle représente une activité économique clé pour un tiers des ménages et joue un rôle majeur dans la protection de la ville contre les inondations. Mais elle évolue vite du fait d’une croissance démographique rapide, de l’arrivée massive de jeunes sur le marché de l’emploi, du renforcement des inégalités socio-économiques et d’une forte instabilité (politique, climatique, budgétaire) (Razafindrakoto et al., 2015).Pour analyser ces évolutions, la thèse s’inscrit dans une démarche de recherche-action pluridisciplinaire. Elle appréhende les recompositions plurielles du foncier agricole dans l’aire urbaine d’Antananarivo : recompositions spatiales, sociales et juridiques. Elle mobilise des concepts et méthodes issus de la géographie – discipline principale de la thèse - mais aussi de l’agronomie et de l’économie. Les analyses spatiales montrent que l’agriculture ne fait pas que disparaître face à la ville ; elle se maintient et se transforme au contact de l’urbain. Les analyses qualitatives et quantitatives reposant sur des entretiens auprès des ménages indiquent que les agriculteurs urbains détiennent encore des terres agricoles en 2017, mais sur de très petites surfaces et qu’ils sont soumis à une forte pression foncière. L’absence de mesures d’accompagnement à cette agriculture urbaine et le manque de reconnaissance des droits des ménages agricoles pourraient contribuer à une déprise rapide des activités agricoles avec des impacts notables pour la ville en termes d’approvisionnement alimentaire, de protection contre les inondations et de renforcement des inégalités socio-foncières. Ces résultats invitent à discuter des orientations futures de la planification urbaine et de la réforme foncière afin de tenir compte des enjeux agri-urbains.
Databáze: OpenAIRE