Croissance et pauvreté multidimensionnelle dans les SUDS

Autor: Berenger, Valérie
Přispěvatelé: Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale (CEMAFI), Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2010
Předmět:
Popis: This project entitled " Growth and Multidimensional Poverty in the South " refers to the theme 2.2. (Development in question: concepts, challenges and practices), more precisely to the first sub-theme 2.1.1. (the study of the causes of poverty in the development process of the Mediterranean countries) and indirectly to the sub-theme 2.3.3. (which concerns public sectorial policies) of the call for the ANR projects " Les Suds aujourd'hui". The main goal of this research was to study the impact of economic growth on monetary and non monetary poverty in order to check whether growth has been biased in favour of the poor in the following six Mediterranean countries: Egypt, Israël, Lebanon, Morocco, Tunisia and Turkey. The originality of this research lies in the extension of the concept of well-being traditionally used in studies of poverty and pro-poor growth. Despite the fact that the multidimensional nature of poverty is now well recognized, poverty studies in these countries are still dominated by the income based approach and attempts at taking a multidimensional approach to poverty measurement are rather scarce. At the end of the 1980s, many of these countries were confronted with high budgetary deficits forcing them to introduce stabilisation and structural adjustment programs. Structural economic reforms have however been implemented with varying intensity among the five countries. Such discrepancies may have led to different performances in terms of standard of living and poverty reduction, depending on the development strategy adopted. However, simple comparisons of monetary poverty levels do not make it possible to capture the impact of such structural reforms on the well-being of the population in each country. The studies undertaken for this project used several multidimensional measurement approaches that have been recently proposed in the literature (fuzzy sets, axiomatic approaches and tools of stochastic dominance, etc) and applied them to micro data from households' budget surveys, when available, but mainly from Demographic and Health Surveys (DHS). Measures that included non monetary indicators (among them access to durable goods, housing conditions, basic services, education, etc) showed that there was a poverty bias in rural as well as in regional areas and seemed to indicate contrasting trends over time, depending on the country examined. At the same time, these studies made it possible to identify the dimensions recording the highest level of deprivation. In parallel, the investigation of multidimensional poverty over time and across countries modifies somehow the ranking of countries based on the common human development indices and underlines differences between countries, that might mirror the impact of past economic and social development policies. Moreover, methodological extensions have been suggested in order to address issues such as that of the link between the different dimensions of poverty. Lastly, to better analyze the evolution of poverty over time, we attempted to check whether variations in poverty were mainly due to growth or/and to redistribution effects. At this stage, the originality of the research lies in addressing the pro-poorness of growth within the framework of multidimensional poverty. Studies carried out made primarily use of the growth incidence curves and their extension to non monetary dimensions suggested by Grosse, Harttgen and Klasen (2008). While in some studies a monetary definition of poverty was used to address the issue of pro-poor growth, we were able in some cases to take a non monetary approach (including well-being indices, education, etc). The results obtained by areas of residence and by regions show contrasting evolutions in comparison with those assessed at the national level and reveal high disparities in the distribution of the benefits of economic growth. Finally, some methodological extensions of the pro-poor growth concept, using in particular the tools of sequential stochastic dominance, seemed to offer a better grasp of the monetary and non monetary facets of poverty for pro-poorness checks. This research seems therefore to have enriched the analysis of the variation in the achievements observed in the main dimensions covered by the MDG and should thus help better designing and monitoring social spending programs that contribute to poverty reduction.; Ce projet de recherche intitulé " Croissance et pauvreté multidimensionnelles dans les Suds " se rattache au thème 2.2. (Le développement en question : concepts, enjeux et pratiques), plus précisément au premier sujet 2.2.1., à savoir l'étude des causes de la pauvreté dans le processus de développement des pays méditerranéens et de manière transversale au thème 2.3.3. (les politiques sectorielles publiques) de l'appel à projets ANR 2007 " les Suds aujourd'hui ". L'objectif principal de ce projet est d'étudier les effets de la croissance économique sur la pauvreté en terme de revenu et la pauvreté hors revenu de sorte à évaluer dans quelle mesure la croissance économique est bénéfique aux pauvres pour le cas des six pays Méditerranéens suivants : Egypte, Israël, Liban, Maroc, Tunisie et Turquie. L'originalité de cette recherche réside dans l'élargissement du cadre d'analyse de bien-être dans lequel sont traditionnellement abordées les mesures de la pauvreté et de la croissance bénéfique aux pauvres notamment pour ces six pays d'étude. Bien qu'il soit largement admis que la pauvreté est de nature multidimensionnelle, les analyses de la pauvreté dans ces pays sont encore largement dominées par l'approche monétaire et il n'existe que très peu de travaux tentant de rendre opératoire ce concept. La plupart de ces pays ont été confrontés à d'importants déséquilibres budgétaires et à un ralentissement de la croissance à la fin des années 80 les obligeant à réformer en profondeur leur économie par l'adoption de programmes de stabilisation et d'ajustements structurels. En dépit des similitudes, les réformes n'ont pas été adoptées selon le même degré d'intensité et cela reflète des différences dans la priorité accordée aux aspects sociaux du développement. Or, la seule comparaison des niveaux de pauvreté monétaire ne permet pas de saisir l'impact de ces transformations sur le bien-être des populations au sein de chaque pays. Ainsi, dans un premier temps, s'appuyant sur les méthodologies de mesures multidimensionnelles de la pauvreté développées dans la littérature récente (l'approche issue de la théorie des ensembles flous, l'approche axiomatique et la dominance stochastique, etc), des études ont été réalisées pour chaque pays sur la base de l'exploitation des données d'enquête de budget des ménages et le plus souvent sur les enquêtes DHS en raison des difficultés d'accès aux données. Les résultats issus de ces mesures incluant des indicateurs non monétaires (parmi lesquels accès aux biens durables, aux conditions de logement, services de base, et éducation) indiquent pour la plupart l'existence d'un biais rural et/ou régional de la pauvreté et des évolutions différentes au cours du temps selon les pays. Dans le même temps, l'analyse a permis d'identifier les secteurs où les privations sont les plus importantes. De même, les études conduites sur l'évolution de la pauvreté au cours du temps et entre les pays aboutissent à nuancer les résultats issus de comparaisons basées sur l'IDH ou l'IPH et à souligner des différences reflétant notamment l'impact des politiques de développement économique et sociale passées. En outre, des extensions méthodologiques relatives au traitement des interactions entre les dimensions ont pu être développées. Afin d'améliorer la compréhension de l'évolution de la pauvreté, l'objectif a été, dans un second temps, d'analyser dans quelle mesure ces variations étaient liées à un effet croissance et/ ou de redistribution. L'originalité de la recherche a été d'aborder le concept de croissance pro-pauvre dans le cadre d'une approche multidimensionnelle de la pauvreté. Les études réalisées se sont appuyées sur l'utilisation de courbes d'incidence de la croissance et sur son extension suggérée par Grosse, Harttgen et Klasen (2008) au cadre non monétaire. Ces dernières ont permis l'obtention de résultats utilisant pour certaines une définition monétaire de la pauvreté et pour d'autres une approche non monétaire (indice de bien-être, éducation, etc). Les analyses réalisées par zone de résidence ou région permettent de contraster, dans la majorité des cas, les résultats obtenus au niveau national et de révéler de très fortes disparités dans la répartition des fruits de la croissance. Enfin, des extensions méthodologiques du concept de croissance pro-pauvre ont également été développées en utilisant, entre autres, les outils de la dominance stochastique séquentielle de façon à permettre une meilleure prise en compte des interactions entre les facettes monétaires et non monétaires de la pauvreté. Cette recherche permet à ce stade un enrichissement dans l'analyse de la répartition au sein des pays étudiés des progrès accomplis dans grandes dimensions incluses dans les OMD et peut ainsi aider à l'identification du type de dépenses publiques dans les secteurs sociaux qui concourent le plus à la réduction de la pauvreté.
Databáze: OpenAIRE