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Brogden (1939) demonstrated sensory preconditioning (SPC) in which two conditioned stimuli (CS) are paired in a first phase (Phase 1 : CS2-CS1), before pairing one of them with an unconditioned stimulus (US) (Phase 2 : CS1-US). SPC is said to have occurred when CS2 elicits the conditioned response (CR), despite the fact that it never having been directly paired with the US. In humans, Brogden (1942 ; 1947) emphasized as necessarily the use of explicit instructions in order to observe such an associative response. In the present study, we wanted to use an SPC procedure in humans similar to that used with other species, which means using procedures without any verbal instructions. We used visual fixation as the common measure of all of our experimental groups (i.e., babies, children, adults, seniors, and dementia patients). We examined the SPC procedure using eye tracking as our dependent variable in populations with verbal disabilities, like autistic children and elderly people with dementia, because visual fixation does not require verbal abilities to be implemented. Our research focused on SPC among different conditioning variables (Part 1) and testing the role of verbal strategies on that kind of associative learning (Part 2). In addition, we observed that associative learning at several stages of development. First, we observed high rates of SPC in all experimental groups instead of impaired behavior that would have been consistent with predictions of developmental and psychopathological models about limited cognitive performance in very young, very old, and cognitively impaired subjects (i.e., autism and dementia). Some parallels with equivalence relations and adaptative functions are discussed.; Ce projet de thèse visait à étudier un phénomène particulier du conditionnement d’ordre supérieur par l’utilisation du paradigme du pré-conditionnement sensoriel (PCS, Brogden, 1939). Dans une première phase, deux stimuli conditionnés (SCs) ont été associés l’un à l’autre un certain nombre de fois (Phase 1, SC2-SC1), avant que l’un (SC1) soit associé à un stimulus inconditionné (SI) provoquant ainsi une réponse conditionnée (RC) de l’organisme (Phase 2 : SC1-SI). On parle de SPC lorsque le stimulus conditionné SC2, qui n’avait jamais été associé directement au stimulus inconditionné, provoque cette même réponse conditionnée.Les résultats disparates de la littérature scientifique ont démontré maintes fois ce phénomène chez différentes espèces animales. Un des objectifs de cette thèse a été de répliquer une même tâche à travers différents groupes expérimentaux en utilisant la réponse oculaire comme mesure, via un système d’eye-tracking, évitant ainsi l’utilisation de consignes écrites ou verbales. Combiné à un ordinateur conventionnel, nous avons ainsi recueilli les temps de fixations visuelles de chaque participant. Lors de ces expérimentations, les participants étaient libres de tout mouvement et devaient regarder l’écran de l’ordinateur afin de réaliser la tâche. Notre paradigme a été de présenter simultanément dans une première phase deux SCs (SC2-SC1 et SC4-SC3) un certain nombre de fois, avant d’associer SC4 et SC2 respectivement à un SI aversif ou appétitif. Lors de cette phase, les participants devaient apprendre à anticiper l’apparition de SI+ (c.à.d. le SI appétitif correspondant à un court extrait vidéo) en présence de SC1 et à anticiper l’apparition de SI- (c.à.d. un son aversif) en présence de SC3. Un critère d’acquisition était requis afin de passer au test final, au cours duquel les participants étaient testés sur leur capacité à répondre à SC2 et SC4 conformément à la nature du SI qui a suivi le SC auquel ils étaient associés.Ainsi, ce travail a fait l’objet de deux parties de recherches. La première partie étudiait la réponse de SPC selon certains paramètres environnementaux (contiguïté des stimuli conditionnés et nombre de présentations de ces stimuli) afin de créer une procédure expérimentale permettant l’observation de ce type de réponse sans utilisation d’instructions. Le second axe s’intéressait à l’évolution de cette réponse à travers les âges en soutenant l’hypothèse que la présence de comportements verbaux n’était pas nécessaire pour l’observation de la réponse conditionnée. Afin de tester cette hypothèse, nous avons choisi des personnes présentant des compétences verbales limitées (c.à.d. enfants avec troubles autistiques 8 non verbaux et personnes âgées avec démences séniles) et des participants n’ayant pas encoreaccès au langage (c.à.d. bébés entre 4 et 9 mois). |
