« Penser base-ball »
Autor: | Peter Marquis |
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Jazyk: | angličtina |
Rok vydání: | 2012 |
Předmět: | |
Zdroj: | Transatlantica : Revue d'Études Américaines, Vol 2 (2012) Transatlantica : Revue d'Études Américaines, Iss 2 (2012) |
ISSN: | 1765-2766 |
Popis: | Vers 1900, les grandes villes américaines se dotèrent d’associations caritatives qui firent du sport l’instrument d’une revitalisation de la nation. Fruit de divers courants intellectuels, cette sportisation des œuvres de bienfaisance toucha directement Brooklyn et « ses » Dodgers. Dès l’inauguration du stade Ebbets Field en 1913 et plus encore à partir de 1943 durant la présidence de Branch Rickey, le club des Dodgers tissa des relations intimes avec les associations caritatives du borough, notamment via sa « Fondation pour le base-ball amateur ». Les œuvres qu’elle supervisait vantaient la pratique du base-ball pour ses bénéfices physiques, mais surtout pour la socialisation qu’elle offrait, perçue comme un antidote aux inquiétudes de l’époque. « Penser base-ball » signifiait bien plus que se concentrer sur les subtilités du jeu. Arme contre la « délinquance juvénile » et le communisme, le base-ball formait l’esprit de futurs citoyens et portait les valeurs que le pays, en recomposition après 1945, célébrait alors. Cette croyance, partagée par un entre-soi d’experts brooklynois de la jeunesse, reflétait et façonnait tout à la fois les attitudes et les représentations, notamment à l’égard des jeunes Africains-Américains, premiers oubliés de l’action caritative du club.Around 1900, large American cities saw the rise of charity organizations that instrumentalized sports to revitalize the nation. An outgrowth of various intellectual movements, the sportization of voluntary organizations directly affected Brooklyn and “its” Dodgers. From the opening of Ebbets Field in 1913, but especially from 1943 during the presidency of Branch Rickey, the Dodgers front-office cultivated strong ties with the borough’s charities via its own Brooklyn Amateur Baseball Foundation. The organizations it supervised lauded baseball for its physical benefits but especially for the socialization it provided in these worried times. Being “baseball-minded” meant much more than focusing on the intricacies of the game. A weapon against “juvenile delinquency” and communism, baseball was thought to shape the minds of future citizens and to convey the values the country embraced in its post-1945 reconstruction years. This belief, shared by a small group of Brooklyn youth experts, reflected and shaped attitudes and representations, especially regarding young African-Americans, the first to be passed over in the club’s charity work. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |