From the civic sanctuary to the early Christian church of Mandeure (Sequani civitas): closure, secularization and Christianization

Autor: Blin, Séverine, Cramatte, Cédric
Přispěvatelé: Monde romain, Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident (AOROC), École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut d'Archéologie et des Sciences de l'Antiquité (IASA), Université de Lausanne (UNIL), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL), Blin, Séverine
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Gallia-Archéologie de la France antique
Gallia-Archéologie de la France antique, CNRS Éditions, 2014, Dossier : La fin des dieux, 71 (1), pp.51-63
Popis: The sanctuary at Mandeure seems presently to be one of the major civic sanctuaries in the territory of the Sequani and one of the largest in eastern Gaul and Germania. Consecrated to Mars, probably accompanied by consort divinities and deified emperors, it is built within an enclosure with numerous buildings. From the Augustan period to the Severan time, extensive building contributions were undertaken. Recent investigations of various buildings (theatre, precinct wall, monumental entrance, secondary temple, culinae, etc.) provide particularly interesting evidence for the study of the evolution of this sacred site in the last decades of its occupation. Besides, the excavation of the castrum gives important data about the rate and modalities of the reuse of the monumental equipment; its wall precinct was composed of spolia from the large public constructions. During a certain amount of time some monuments such as the theatre seem to be spared whereas others are completely dismantled. Moreover, the edification of a church at the end of the 4th c. leads to a reassessment of the history of the Mars sanctuary in the last decades and of the early period of Christianization. It is still difficult to consider with certainty the relations between complex events such as the abandonment of some parts of the sanctuary in the 3rd c., the dismantling of other ones from the mid 4th c. and the construction of a Christian cult place at the end of that century. For the time being we shall carefully avoid providing a synthesis on the occupation of the sanctuary between the 3rd c. and 5th c., but thoughts will be based on observations collected from the recent excavations in the sanctuary and the castrum.
Le sanctuaire de Mandeure apparaît désormais comme un des sanctuaires civiques les plus importants du territoire séquane et un des plus vastes des Gaules de l’est et des Germanies. Consacré à Mars, probablement entouré de divinités parèdres dont les empereurs divinisés, ce sanctuaire à enceinte et édifices multiples a fait l’objet, depuis l’époque augustéenne jusqu’à l’époque sévérienne, d’investissements édilitaires considérables. Les fouilles récentes, menées sur certains édifices (le théâtre, le mur de péribole, une entrée monumentale, un sanctuaire secondaire, un ensemble de cuisines, etc.), fournissent des données particulièrement intéressantes pour l’étude de l’évolution de cet espace sacré dans les derniers temps de son occupation. Les fouilles du castrum, dont l’enceinte était constituée des spolia des grandes constructions publiques, nous livrent par ailleurs des informations importantes sur les rythmes et les modalités du remploi de la panoplie monumentale. Pendant un certain temps, certains édifices, comme le théâtre, semblent épargnés, alors que d’autres sont entièrement démantelés. La construction d’une église à la fin du IVe s. invite d’ailleurs à reconsidérer l’histoire de la fin du sanctuaire de Mars et les premiers temps de la christianisation. Il est encore difficile de restituer avec assurance les rythmes et les relations qu’entretiennent entre eux des phénomènes aussi complexes que l’abandon de certaines parties du sanctuaire au IIIe s., le démantèlement d’autres à partir du milieu du IVe s. et la construction d’un lieu de culte chrétien à la fin de ce même siècle. On se gardera donc pour l’instant de produire une synthèse sur l’occupation du sanctuaire entre le IIIe et le Ve s., mais on appuiera notre réflexion sur des observations fournies par les fouilles récentes dans le sanctuaire et le castrum.
Databáze: OpenAIRE