Mollusques terrestres et d'eau douce des Pyrénées-Atlantiques : catalogue commenté des espèces, espèces patrimoniales, enjeux de connaissances et de conservation, bibliographie
Autor: | Bertrand, Alain |
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Přispěvatelé: | Auteur indépendant, Bertrand, Alain |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2020 |
Předmět: | |
Zdroj: | Folia Conchyliologica Folia Conchyliologica, Cédric Audibert, 2020 |
ISSN: | 2107-7010 |
Popis: | International audience; Avec au moins 230 espèces de mollusques le département des Pyrénées-Atlantiques apparaît comme un département très riche et il semble être le département le plus riche de France métropolitaine. Soit plus du 1/3 des espèces de la faune de France continentale sur 1,4 % du territoire. Il est à noter que toutes les sous-espèces, ainsi que des « espèces » au statut taxonomique douteux ont été exclues. Dans un contexte biogéographie et une superficie comparables, la Cantabrie, située à l'ouest des Pyrénées dans le nord de l'Espagne n'en compte que 130 (RUIZ COBO ET VAZQUEZ TORO, 2019). Cette richesse spécifique trouve son origine dans plusieurs facteurs : 1. la position géographie et le contexte ; 2. biogéographique qui en découle aux confins du contact des plaques européenne et ibérique ; 3. la très grande diversité des climats, atlantique à alpin en versant nord, sub méditerranéen à alpin en versant sud ; 4. la position latitudinale et l'orientation qui a probablement contribué à créer des situations de refuge lors des glaciations du Quaternaire ; 5. pour les Hydrobiidae et Moitessieriidae décrits notamment par Boeters, on ne peut pas exclure un splittage créateur d'espèces, qui devra être confirmé/infirmé par la mise en oeuvre de méthodes moléculaires, mais on ne peut pas non plus exclure la présence d'espèces inédites. Cent quatre vingt dix neuf publications de 1822 à 2020 ont été rassemblées. Les deux premières publications, qui font état d'espèces de mollusques des Pyrénées-Atlantiques datent du début du XIX-ème siècle ; FERUSSAC, 1821-1822 et LAMARCK (1822) mentionnent chacun une espèce ! Quatre malacologues, Fernand BERILLON, Paul FAGOT, Léopold De FOLIN et Alexandre MERMET on posés les bases de la connaissance de la malacologie du département au XIX siècle. La première monographie sur la malacofaune par MERMET date de 1843.L'activité des malacologues au cours de ces 200 années est marquée par deux périodes très productives, la première de 1870 à 1890, la seconde de 1980 2020. La longue période « stérile » de 1900 à 1970 trouve au moins en partie son origine dans les dégâts causés à la malacologie par les auteurs de la « Nouvelle Ecole » qui sous la « direction de Bourguignat » ont appliqué une conception très « originale » de la notion d'espèce. Dix huit pour cent des espèces sont des endémiques régionaux, pyrénéens, pyrénéo-cantabriques, etc. Ce chiffre est inférieur celui à mis en avant par l'INPN notamment. Ce dernier a été calculé sur des bases très différentes incluant des taxons non évalués avec des méthodes rigoureuses et notamment des sous-espèces qui s'avèrent n'être que des formes individuelles, des formes clinales, écologiques, etc. Onze pour cent des espèces ont été décrites depuis 1973 et d'autres sont en cours de description. Treize pour cent des espèces ont été mentionnées pour la première fois dans le département depuis 2010, 6 dans la littérature et vingt-cinq dans ce travail. Dix huit espèces mentionnées dans la littérature n'ont pas fait l'objet d'observations depuis le début du XIXème siècle. Trois espèces, au moins mentionnées dans la littérature ancienne l'ont très probablement été par erreur. Ce sont Cochlostoma septemspirale (Razoumowsky 1789), Chondrina farinesii (Des Moulins 1835), Cernuella neglecta (Draparnaud 1805). Malgré cette richesse spécifique et cette littérature abondante la malacofaune des Pyrénées-Atlantiques semble rester encore bien mal connue ! En effet : 1. moins d'un 1/3 seulement du territoire a été prospecté de manière significative ; ainsi le nord-est, bien que très anthropisé peut abriter des espèces présentes dans le Gers et qui n'ont pas été retrouvées comme Helicodonta obvoluta, Trochoidea elegans ou Chilostoma squamatinum ; 2. en altitude de vastes massifs calcaires restent très mal connus voir inconnus ; 3. les zones humides, que ce soit dans les basses vallées comme celle de l'Adour, ou bien les tourbières et bas marais sont quasiment inconnues ; 4. les riches faunes des sources et des eaux souterraines, un peu mieux connues, abritent probablement encore des espèces à décrire ; 5. les micro espèces terrestres sont largement sous prospectées ; 6. le genre Zospeum, reste à revoir car probablement étudié trop superficiellement ; 7. les limaces n'ont probablement pas encore été étudiées avec toute l'attention nécessaire à une bonne connaissance ; 8. les micro-bivalves, Sphaeriidae, n'ont pas fait l'objet de recherches spécifiques adaptées ; 9. les Cochlostomatidae et les Chondrinidae, doivent être revus avec la prospection des massifs (et pas seulement des bords de route !) et la mise en oeuvre de méthodes moléculaires notamment. Huit espèces seulement ont été introduites plus ou moins récemment sont connues; 3 sont aquatiques et 5 terrestres. Potamopyrgus antipodarum se comporte comme une espèce invasive ; il peuple beaucoup des sources abritant des Bythinella et des Alzoniella. Il a également été noté dans le sous-écoulement des cours d'eau affluents du Saison en Soule où sont également présentes des espèces stygobies endémiques. Son impact sur les espèces de mollusques et d'invertébrés n'est pas documenté dans le département. En terme d'enjeux de conservation, une première analyse montre l'incohérence-inadéquation pour les espèces à statut légal (protection nationale, Protection Union Européenne) ainsi que celles avec des évaluations UICN et les connaissances disponibles. A l'opposé de nombreuses espèces qui nécessiteraient des mesures de conservation sont oubliées. Mots clés-Mollusques terrestres et d'eau douce, Pyrénées-Atlantiques, catalogue des espèces, enjeux de connaissance et de conservation, bibliographie. |
Databáze: | OpenAIRE |
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