Glottalization, tonal contrasts and intonation : an experimental study of the Kim Thuong dialect of Muong

Autor: NGUYEN Minh-Chau
Přispěvatelé: STAR, ABES, Empirical Foundations of Linguistics : data, methods, models - - EFL2010 - ANR-10-LABX-0083 - LABX - VALID, La documentation computationnelle des langues à l'horizon 2025 - - CLD20252019 - ANR-19-CE38-0015 - AAPG2019 - VALID
Předmět:
Zdroj: HAL
Popis: All languages in the Vietic subbranch of Austroasiatic have at least one glottalized tone. This thesis zooms in on one of these languages: Muong (in Vietnamese orthography: Mường, endonym: /mon³/), spoken in Kim Thuong (Phu Tho, Vietnam). Twenty speakers recorded twelve tonal minimal sets of the five tones of smooth syllables, plus three tonal minimal pairs of the two tones of checked syllables, under two conditions: in isolation and in a carrier sentence. Acoustic and electroglottographic recordings allow for estimating fundamental frequency, glottal open quotient and duration. These parameters are compared across tones, experimental conditions and speakers, in order to contribute to a better understanding of glottalization as a feature of linguistic tones. First, allotones of the phonologically glottalized tone in Muong (Tone 4) are classified on a phonetic basis, confirming the consistent presence of creak. It is tempting to contrast it with the glottally constricted tones of Northern Vietnamese (with which Muong is in sustained language contact). However, the phonological discussion emphasizes that analysis of Tone 4 as a prototypical "creaky tone" would be a pitfall. Tone 4 behaves in key respects like the other tones in the system: it is not defined solely by phonation type. Moreover, the range of phonetic (allotonic) variation of Tone 4 includes cases of glottal constriction. Use of a phonetic nomenclature for types of glottalization serves as a basis for describing the interaction of glottalization with intonation.
Toutes les langues de la branche viétique de la famille austroasiatique possèdent au moins un ton glottalisé. La présente thèse se concentre sur l'une de ces langues : le muong (en orthographe vietnamienne : Mường, endonyme : /mon³/), parlé à Kim Thuong (Phu Tho, Vietnam). Vingt locuteurs ont enregistré douze ensembles minimaux des cinq tons des syllabes sans occlusives finales, et trois paires minimales des deux tons des syllabes à occlusives finales, dans deux conditions : à l'isolée et dans une phrase-cadre. Les signaux acoustiques et électroglottographiques recueillis permettent d'estimer fréquence fondamentale, quotient ouvert et durée. Ces paramètres sont comparés entre tons, entre conditions expérimentales et entre locuteurs, afin de parvenir à une meilleure compréhension de la glottalisation en tant que caractéristique d'un ton lexical. Tout d'abord, les allotones du ton phonologiquement glottalisé en muong (le ton 4) sont classés sur des bases phonétiques. Il est tentant d'opposer ce ton, caractérisé par la présence régulière d'une voix craquée, avec les tons B2 et C2 du vietnamien du nord (avec lequel le muong est en contact linguistique soutenu), caractérisés par une constriction glottale. Cependant, une analyse phonologique du ton 4 comme prototype de " ton en voix craquée " masquerait la complexité des faits : le ton 4 fait partie d'un système au sein duquel il n'est pas défini exclusivement par un type de phonation. En outre, la plage de variation allotonique du ton 4 comprend des cas de constriction glottale. Une nomenclature phonétique des types de glottalisation sert de base à la description du ton 4 et de son interaction avec l'intonation.
Databáze: OpenAIRE