L'animal de rente. Quelle rente ?

Autor: Jocelyne Porcher, Chloé Mulier, Félix Jourdan, Vanina Deneux - Le Barh
Přispěvatelé: Innovation et Développement dans l'Agriculture et l'Alimentation (UMR Innovation), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Jourdan, Felix, Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Traverse. Revue d'Histoire/Zeitschrift für Geschichte
Traverse. Revue d'Histoire/Zeitschrift für Geschichte, éditions Chronos, 2021
HAL
ISSN: 1420-4355
Popis: International audience; Cet article propose une déconstruction de la catégorie d’« animal de rente ». Partant de l’usage qui en est fait au 18e siècle par les économistes, nous montrons que la notion de rente, utilisée initialement pour caractériser le rendement des terres agricoles, est ensuite étendue aux animaux de ferme. Ce transfert s’opère au prix de catégorisations ambiguës que nous relevons dans la littérature agronomique, vétérinaire et zootechnique du 19e siècle, où l’usage performatif qui est fait de la notion de rente révèle la volonté « savante » de transformer les animaux de ferme en animaux rentables. En analysant ses usages actuels, nous montrons ensuite que la notion de rente, bien qu’encore mobilisée aujourd’hui, demeure inopérante pour qualifier la diversité des biens et des services produits par les animaux ainsi que la richesse des liens qu’ils entretiennent avec les humains. Enfin, à ces tentatives confuses de découpage par fonction (de rente, de boucherie, de compagnie, etc.), nous proposons de réhabiliter la catégorie unifiante d’animal domestique en insistant sur l’importance de la resituer dans le cadre du travail et d’une histoire générale du travail.
Databáze: OpenAIRE