La construction du sens chez l'enfant : entre contexte et contraste
Autor: | Rashdan, Khalid |
---|---|
Přispěvatelé: | Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo), Université Paris Nanterre (UPN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Rashdan, Khalid |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2010 |
Předmět: | |
Zdroj: | Paramétrer le sens ? filtres, filtrage, élaboration Colloque GREG-PLSII-"Paramétrer le sens ? filtres, filtrage, élaboration" Colloque GREG-PLSII-"Paramétrer le sens ? filtres, filtrage, élaboration", Nov 2010, France. pp.5 |
Popis: | International audience; Les traits d'un objet sont les outils avec laquelle l'enfant commence à explorer le monde et à comprendre ses dimensions. La multiplication de ces traits se fait selon deux modèles différents : par addition des atomes de sens dans la théorie des traits sémantiques, et par morcellement des référentiels dans la théorie du contraste. Mais dans la pratique, il y a souvent des propriétés qui ne servent à rien, parce qu'elles ne construisent aucune différence utile avec aucun autre objet du même registre. Un objet n'est donc pas défini par l'ensemble de ses traits sémantiques. Il est défini par celles de ses propriétés qui construisent des contrastes avec des objets voisins Chaque fois qu'un objet dispose d'une propriété qui fait contraste par rapport à l'ensemble où il s'inscrit, l'enfant crée un nouveau nom pour définir son sous-ensemble. Le contraste permet en effet de théoriser le mécanisme de morcellement et de discrimination. Chaque fois que, dans un champ, certains éléments possèdent un trait sémantique qui permet de le contraster aux autres, le champ se morcelle : ce trait devient la propriété différentielle d'un sous-ensemble qui reçoit un nom. Ce processus apparaît chez l'enfant après la période correspondant aux surextensions et au premier vocabulaire, en gros au moment de l'explosion du vocabulaire entre 1 an et demi et 2 ans (Clark, 1988). Divers chercheurs dont Khaterine Nelson (1974) ont tenté de montrer que les catégorisations opérées par l'enfant ne reposent pas sur un ensemble de traits sémantiques perçus mais plutôt sur la mémorisation d'une expérimentation motrice, d'une investigation active de type piagétien. Dans des travaux menés en collaboration avec Jérôme Bruner, Nelson (1986) en est venue à l'idée que l'expérience qui structure le sens d'un mot n'est pas tant liée à une expérimentation de l'objet qu'à la prise en compte de la séquence de la vie quotidienne qui lui est associée. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |