Intégration à deux vitesses d'un village pygmée Baka

Autor: Ramirez Rozzi, Fernando
Přispěvatelé: Ramirez Rozzi, Fernando, Patrick Kulesza, Marine Robillard, Eco-Anthropologie et Ethnobiologie (EAE), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Quel avenir pour les Pygmées à l’orée du XXIème siècle ? Qui sont-ils, que subissent-ils, comment font-ils face ?
Patrick Kulesza; Marine Robillard. Quel avenir pour les Pygmées à l’orée du XXIème siècle ? Qui sont-ils, que subissent-ils, comment font-ils face ?, L'Harmattan, pp.137-141, 2019, Questions autochtones, 978-2-343-16559-2
Popis: International audience; La fin de la marginalisation des groupes autochtones est un atout des organisations de défense des droits de minorités. Malgré les efforts des organisations gouvernementales et des ONG ainsi que la bonne volonté des institutions, l’intégration des pygmées Baka dans la société camerounaise se fait attendre. La communauté Baka de Moange-le-Bosquet est un exemple particulier. Elle a su bénéficier de l’organisation du territoire par l’État camerounais mais elle continue à subir le mépris des non-pygmées au quotidien comme l’attestent des nombreux événements. L’exemple du Bosquet montre que l’intégration au quotidien reste à faire ; elle est la plus difficile car elle passe par un changement dans la conception de « l’Autre pygmée » chez les grands noirs. Les Baka sont un groupe pygmée dont sa répartition géographique comprend le sud-est du Cameroun, le nord du Gabon, le nord-ouest du Congo et le sud-ouest de la République Centrafricaine (Ramirez Rozzi 2015). Ils habitent en pleine forêt dans des campements constitués par quelques huttes (mongulus) conformant une population d’environ 15-20 personnes liés par des rapports familiaux ou claniques (Philippart de Foy 1984). En plus des campements établis en plein forêt, les Baka se regroupent dans des campements plus grands près des villages peuplés par des individus appartenant à des groupes de langue Bantou, nommés par les Baka, les grands-noirs. La proximité des campements aux villages résulte du rapport particulier que les Baka ont avec les grands-noirs : ils sont leurs sujets. Tout chef de village consulté à propos des campements Baka voisins parlera de ‘ses’ pygmées à lui.Le village Moange-le-Bosquet au sud-est du Cameroun représente une exception. Sa population est constituée presque exclusivement par des pygmées Baka ; très peu d’individus du groupe bantou de la région, les Nzimé, y habitent. Le Bosquet doit sa particularité à sa fondation et à la présence d’une mission catholique. La fréquentation depuis dix ans de ce village avec une assiduité régulière m’a permis d’établir des liens très forts avec quelques individus et de suivre la réalité des Baka dans la région (Ramirez Rozzi et al. 2015, Ramirez Rozzi 2016).
Databáze: OpenAIRE