Eure-et-Loire, Voves, Le Bois Paillet, Une première implantation néolithique en Beauce

Autor: Marie-France Creusillet, Sylvie Coubray, Céline Coussot, Caroline Hamon, Roland Irribarria, Yvan PAILLER, Julia Wattez
Přispěvatelé: Trajectoires - UMR 8215, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), Archéologie des Sociétés Méditerranéennes (ASM), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Ministère de la Culture (MC), Inrap Centre - Ile-de-France, UMR 8215 Trajectoires, Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2018
Předmět:
Zdroj: [Rapport de recherche] Inrap Centre-Ile-de-France; UMR 8215 Trajectoires. 2018
HAL
Popis: Le site de Voves se caractérise par une occupation composée d’au moins 6 unités d’habitation organisées probablement en 2 phases successives d’implantation. Il est localisé en pleine Beauce et situé en bordure d’un petit ru de Péau, affluent du Loir à 20km vers l’Ouest. Les conditions taphonomiques du gisement indiquent une érosion de la couche d’occupation archéologique conservée. Les vestiges sont essentiellement représentés par les fosses latérales des maisonnées et par quelques fosses isolées. Les unités d’habitat sont caractérisées par des fosses et groupes de fosses alignées selon une orientation comprise entre 280 et 292° constituant les fosses latérales des bâtiments. Seuls les poteaux d’un bâtiment présentent un plan constitué de tierces irrégulières. Les poteaux des murs extérieurs ne sont pas visibles. La longueur maximale entre les tierces des extrémités, vues à la fouille, est de 12m et on estime que les conditions de gisement n’ont pas permis l’observation d’un certain nombre de poteaux à l’avant du bâtiment. Si on restitue cette partie manquante, par ailleurs classique des sites contemporains du Bassin parisien, on peut proposer l’hypothèse d’une longueur de 15 à 17m pour ce bâtiment. Les fosses latérales sud de chaque unité d’habitation concentrent l’essentiel du mobilier archéologique. Les études carpologiques et anthracologiques indiquent une ouverture du milieu et la fréquentation de lisières. Les champs et les aires de pâturage sont situés à proximité de l’habitat et étaient entourés de bois. L’étude du mobilier céramique permet d’attribuer l’ensemble à la transition Rubané/VSG, tandis que l’étude de l’assemblage en silex taillé tendrait plus vers une attribution au Rubané final qu’au début du VSG tant la différence avec ce qui est connu dans la région est grande principalement pour la qualité du débitage laminaire et la très forte proportion d’outils retouchés sur lames. Dans tous les cas, de nombreux rapprochements sont à faire avec le Rubané récent et final de la vallée de l’Yonne, tant pour la céramique, avec la fréquence des décors plastiques que pour l’industrie lithique.Le rattachement de l’occupation de Voves à la tradition rubanée s’inscrit également par son insertion dans un réseau d’échanges complexe orienté vers le nord et le nord-ouest pour les matières siliceuses, vers les Vosges par la présence d’une herminette et enfin avec le sud pour les relations entretenues avec l’Epicardial et notamment la mise en culture du froment.Le site de Voves, par son attribution au Rubané final ou à la transition Rubané final/BVSG, vient combler un vide archéologique et géographique entre les vallées de l’Yonne, de l’Oise et de l’Aisne, et le site isolé de Colombelles en Normandie, tout en complétant les données déjà acquises sur le site de Sours Les Ouches. Il confirme la néolithisation précoce de cette région de la Beauce.
Databáze: OpenAIRE