Les limites de la théorie du salaire d'efficience

Autor: Magnier, Arnaud
Přispěvatelé: Laboratoire d'Analyse et de Techniques Economiques ( LATEC ), Université de Bourgogne ( UB ) -Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ), Laboratoire d'analyse et de techniques économiques(LATEC), ORANGE, Colette, Laboratoire d'Analyse et de Techniques Economiques [UMR 5601] (LATEC), Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 1998
Předmět:
économie monétaire de production
Social services
Economics
théorie keynésienne
économie d'échange
salaire d'efficience
"nouveaux keynésiens"
Sociology
Economic theory
[ SHS.ECO ] Humanities and Social Sciences/Economies and finances
Welfare studies
chômage involontaire
[SHS.ECO] Humanities and Social Sciences/Economics and Finance
Voluntary unemployment
chômage volontaire
[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance
Sociologie
salaire d'efficience
chômage volontaire
chômage involontaire
équilibre général
"nouveaux keynésiens"
théorie keynésienne
productivité marginale
économie d'échange
économie monétaire de production
Marginal productivity
General equilibrium
Exchange economy
Sociologie
équilibre général
Production monetary economy
Social studies
Keynesian theory
productivité marginale
Zdroj: [Rapport de recherche] Laboratoire d'analyse et de techniques économiques(LATEC). 1998, 31 p., Graph, ref. bib. : 26 ref
Popis: Efficiency wage theory, evolved by the "new keynesians", is part of a research programme concerned with explaining "involuntary" unemployment as part of the "general equilibrium". So, these works are a synthesis attempt of neo-classical and keynesian analyses in the employment area. Indeed, the authors place their analysis in a walrasian framework, but they integrate a keynesian concept to complete their models. In order to achieve their purpose, the efficiency wage theorists formulate two propositions on which their argument is based: 1° the relation supposed rising between the rate of wage and the productivity of wage earners, 2° the determination of the rate of wage outside the market. We are going to show that these propositions are not fitting with the general equilibrium. On the one hand, it's not the determination of the rate of wage which determines the marginal productivity of producing services. On the other hand, the rate of wage being known only at the equilibrium in the walrasian model, contractors couldn't change this rate. But we can't at one and the same time place oneself in a theorical setting without respecting these foundations. In other words, the efficiency wage theory is based on an incoherent argument, it means that this theory does not provide anything to the economic analysis. And more generally, it appears that we shouldn't unify neo-classical and keynesian theories whose foundations are profoundly distinct. Whereas the general equilibrium is based on an exchange economy, the keynesian system is based on a production monetary economy where the product is measured from the production by the sum of the monetary remunerations of producing services. So, any synthesis attempt of neo-classical and keynesian theories in the employment area is doomed to failure.
La théorie du salaire d'efficience, développée par les "nouveaux keynésiens", s'inscrit dans un programme de recherche dont le but est d'expliquer le chômage "involontaire" dans le cadre de "l'équilibre général". Ces travaux constituent donc une tentative de synthèse des analyses néo-classique et keynésienne dans le domaine de l'emploi. En effet, les auteurs se placent dans le cadre analytique walrasien, mais ils intègrent un concept keynésien pour compléter leurs modèles. Afin d'atteindre leur objectif, les théoriciens du salaire d'efficience formulent deux propositions sur lesquelles se fonde leur raisonnement: 1° la relation supposée croissante entre le taux de salaire et la productivité des salariés, 2° la détermination du taux de salaire en dehors du marché. Nous allons démontrer que ces propositions sont incompatibles avec l'équilibre général. D'une part, ce n'est pas la détermination du taux de salaire qui détermine la productivité marginale des services producteurs. D'autre part, le taux de salaire n'étant connu qu'à l'équilibre dans le modèle walrasien, les entrepreneurs ne peuvent pas modifier ce taux. Or, l'on ne peut pas à la fois se placer dans un cadre théorique et ne pas en respecter ses fondements. Autrement dit, la théorie du salaire d'efficience repose sur un raisonnement incohérent ce qui signifie qu'elle n'apporte rien à l'analyse économique. Et plus généralement, il apparaît que l'on ne peut pas unifier les théories néo-classique et keynésienne dont les fondements sont profondément distincts. Alors que l'équilibre général est fondé sur une économie d'échange, le système keynésien repose sur une économie monétaire de production où le produit est mesuré dès la production par la somme des rémunérations monétaires des services producteurs. Il en résulte que toute tentative de synthèse des théories néo-classique et keynésienne dans le domaine de l'emploi est vouée à l'échec.
Databáze: OpenAIRE