Quand la participation des habitants retoque le projet d'un périurbain intelligent. Enseignements d'un programme de recherche-action sur les mobilités durables à Loos-en-Gohelle (62)
Autor: | Claire Tollis, Alain L'Hostis, Redha Boubakour |
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Přispěvatelé: | Creative Come On, Laboratoire Ville, Mobilité, Transport (LVMT ), Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR)-Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM)-École des Ponts ParisTech (ENPC), Dynamiques Economiques et Sociales des Transports (IFSTTAR/AME/DEST), Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR)-Communauté Université Paris-Est, Cadic, Ifsttar, École des Ponts ParisTech (ENPC)-Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR)-Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2019 |
Předmět: | |
Zdroj: | revue Urbanités revue Urbanités, Urbanités, 2019, 11p HAL |
ISSN: | 2268-9613 |
Popis: | Notre contribution cherche à mettre au jour la complexité qu'implique l'accompagnement d'une triple transition : 1) écologique, 2) démocratico-scientifique, 3) numérique. Notre parti pris a consisté à prendre au sérieux les compétences habitantes dans une démarche de recherche-action où le chercheur apprend en animant. Cette approche a permis d'observer un certain nombre de résultats et d'effets sur le territoire concernant les changements de pratiques dans le champ des mobilités durables. Toutefois, tant le manque d'équipement que le manque d'appétit pour les outils technologiques ont discrédité l'hypothèse que ceux-ci étaient indispensables à l'accélération de la transition mobilitaire. La transition s'est amorcée davantage grâce aux outils de l'innovation sociale et organisationnelle, proposant des services alternatifs qui reposent sur des ressources facilement accessibles (solidarité, pragmatisme, présentiel), et mobilisent une pluralité d'acteurs auparavant éloignés de la gestion urbaine. L'autre enjeu de notre contribution est de rendre compte de notre expérience du point de vue de la collaboration entre chercheurs issus des sciences sociales et des sciences de l'ingénieur. L'analyse des usages et des besoins de mobilité sur le territoire a révélé un faible appétit pour les nouvelles technologies. Enfin, nous sommes à ce jour confortés dans l'idée que cerner les besoins réels de l'habitant, utiliser les outils qui sont en adéquation avec ses pratiques quotidiennes - high tech or not - et l'inclure dans l'ensemble des phases de réflexions et d'action, est un gage de viabilité et de durabilité des solutions émergentes. Ainsi, nous ne pouvons pas sous-estimer le fait que cette approche ne permet pas de promouvoir des solutions nouvelles basées sur les technologies et qu'elle s'inscrit en marge des processus habituels d'innovation, notamment ceux basés sur la concurrence, la confidentialité ou encore la disruption. Pour analyser nos urbanités complexes, liquides (Bauman, 2000), où les individus adoptent toujours plus d'outils technologiques au quotidien, l'interdisciplinarité semble la seule voie scientifique censée. Toutefois, notre expérience nous amène à questionner la faisabilité autant que la cohérence d'une approche qui mêlerait la participation du public comme engagement éthique de la recherche (Dewey et Rogers, 2012) et l'avènement des territoires intelligents comme projet scientifique et politique, tant l'expression des besoins, ici en termes de mobilité et sur le territoire de la commune de Loos-en-Gohelle, s'expriment à rebours du champ technologique. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |