Sans gens, ni genus? Configurations coutumières, reconfigurations pratiques de la condition de l'enfant illégitime (XIIe-XVe siècles)
Autor: | Carole Avignon |
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Přispěvatelé: | Centre de Recherches Historiques de l'Ouest (CERHIO), Le Mans Université (UM)-Université d'Angers (UA)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre d'Études et de Recherches sur Imaginaire, Écritures et Cultures (CERIEC), Université d'Angers (UA), Univ Angers, Okina |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2016 |
Předmět: | |
Zdroj: | Bâtards et bâtardises dans l'Europe médiévale et moderne Bâtards et bâtardises dans l'Europe médiévale et moderne, PUR, pp.135-146, 2016, Histoire, 978-2-7535-4948-7 HAL Bâtards et bâtardises dans l'Europe médiévale et moderne, PUR, pp.135-146, 2016, 978-2-7535-4948-7 |
Popis: | Without gens nor genus? Customary and practical configurations of illegitimate condition (12th-15thcenturies)In the field of law, the legal scope of a family community is determined by the ability to inherit. This right is linked to the only legitimate relationship: marriage. The distinction between "oirs loiaux" and "bastard" is based on the parents' marital status. First and foremost, the link between the bastard and his heritage that he theoretically cannot claim for, but also the link between this heritage and his own children born in "loial marriage" will be studied in order to analyze customary configurations when an illegitimate child is part of a family. Then, we will consider how the family can be reconfigured considering judicial constraints and testamentary opportunities. The illegitimate child is integrated into the daily life of his real parents. He may have been "given" or "fed". However and paradoxically, it differs from the rest of the siblings by a form of denial of his carnal link with his parents. Uprooted by custom, without gens or genus, but without a lack of affiliation and without being fatherless, the bastard seems to be disembodied in most speeches. En droit, le périmètre juridique d’une communauté familiale est déterminé par la capacité que l’on a d’y succéder. Ce droit est lié à la seule parenté légitime, fondée sur le mariage. Car la distinction entre «oirs loiaux» et «bastars» est bien fonction de l’état matrimonial des géniteurs. Le rapport du bâtard à l’héritage dont il ne peut théoriquement pas être dépositaire, mais aussi celui qu’il peut constituer pour ses propres descendants procréés en «loial mariage» est l’objet d’une première partie qui permet de questionner les configurations coutumières de l’insertion de l’illégitime dans une famille conjugale et dans sa parenté. Nous envisagerons aussi comment peut être reconfiguré le périmètre familial entre contraintes judiciaires et latitudes testamentaires. L’enfant illégitime, intégré dans le quotidien de la parenté vécue, peut avoir été «donné», ou être celui qui est «nourri». Paradoxalement toutefois, il se distingue du reste de la fratrie par une forme de déni du lien charnel qui l’unirait à ses parents: déraciné par la coutume, sans gens ni genus, sans être toutefois sans filiation, ni sans père, l’enfant bâtard semble être aussi celui que les discours désincarnent. |
Databáze: | OpenAIRE |
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