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Il y a trente ans, Ulrich Beck publiait l’ouvrage La société du risque, dans lequel il développait la thèse d’une multiplication et extension globale des risques, requérant une prise en charge à l’échelle internationale. L’ouvrage collectif coordonné par Soraya Boudia et Emmanuel Henry reprend cette thèse peu discutée en sociologie française, pour étudier comment une perspective transnationale peut déplacer notre regard sur la gestion des risques sanitaires et environnementaux, tout en se démarquant de la vision « quasi fonctionnaliste » (p. 10) d’Ulrich Beck. À l’inverse, les auteurs ne se limitent pas au constat du changement d’échelle des risques pour expliquer leur « transnationalisation », qu’ils voient au contraire comme un phénomène à étudier en lui-même. Pour ce faire, ils choisissent de porter l’attention sur les acteurs et les espaces sociaux — organisations internationales, réseaux d’experts, institutions européennes — qui participent à la mise en risque et à la prise en charge politique des potentiels effets nuisibles des activités productives, mais surtout à leur définition comme des enjeux transnationaux. [premier paragraphe] |