Interrompre le temps, inventer le divorce en révolution

Autor: Cohen, Déborah, Noûs, Camille
Přispěvatelé: Groupe de Recherche d'Histoire (GRHis), Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme et Société (IRIHS), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU), Laboratoire Cogitamus
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Temporalités : revue de sciences sociales et humaines
Temporalités : revue de sciences sociales et humaines, Guyancourt : Laboratoire Printemps, 2020
Temporalités, Vol 31 (2021)
ISSN: 2102-5878
Popis: À l’aube de la Révolution française, alors que l’idée de sphère domestique et intime n’est pas finalisée, la famille est encore pensée comme une société politique : en conséquence, les bouleversements ouverts dans la sphère publique s’appliquent également à la sphère familiale. C’est le cas de la pensée de ces interruptions temporelles que sont la révolution comme rupture du contrat politique et le divorce comme rupture du contrat familial. L’article montre qu’une révolution soucieuse de stabilité a cherché, entre 1789 et 1794, à instaurer et à justifier la possibilité de ces ruptures dans des contrats qui ne peuvent désormais plus tenir que sur le consentement renouvelé d’individus libres, mais s’est également montrée soucieuse d’en légiférer le cours et d’en limiter les possibles. En marge de ces processus où le temps de la rupture est contrôlé et limité par la loi, on trouve quelques individus et penseurs qui, dans un tout autre rapport au temps, se montrent soucieux d’en faire l’occasion d’une ouverture permanente des possibles. At the beginning of the French Revolution, the idea of a domestic and intimate sphere has not been conceptualized yet: family is understood as a political society. Consequently, the political upheaval and all the new ideas that it entails in the public sphere will equally affect the familial sphere. Political society and family are both understood as contracts into which enter free individuals. These societies are not eternal but maintain themselves as long as these individuals consent to them. If they don’t it is revolution or divorce. Both are interruptions in the continuity of time. They open on new possibilities. Yet, the French Revolution will build laws to control both the time opened by revolution and that opened by divorce. Besides these controls, some actions and some texts testify that was possible another thinking about the future opened by these ruptures. En los albores de la Revolución Francesa, cuando no se había consolidado la idea de ámbito doméstico e íntimo, la familia todavía era pensada como una sociedad política. Así, los tumultos abiertos en la esfera pública se aplican también a la esfera familiar. Es el caso del pensamiento relativo a las interrupciones temporales que son la revolución como ruptura del contrato político y el divorcio como ruptura del contrato familiar. En nuestro artículo exponemos que entre 1789 y 1794, la revolución, preocupada por la estabilidad, buscó establecer y justificar la eventualidad de estas rupturas en los contratos, que ya no podían celebrarse sin el consentimiento renovado de los individuos libres. La revolución también se mostró preocupada por legislar el rumbo y limitar los posibles de dichas relaciones contractuales. Al margen de estos procesos, en los que el tiempo de ruptura está controlado y delimitado por la ley, encontramos algunos individuos y pensadores que, en una relación completamente diferente al tiempo, desean convertirlo en una oportunidad de apertura permanente de los posibles.
Databáze: OpenAIRE