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Avec un recouvrement moyen de 1 à 5 % pour la strate arborée et de 0 à 20 % pour la strate buissonnante, la densité des ligneux au Sahel est faible. Cependant, cette composante ligneuse est capitale dans ces écosystèmes à vocation essentiellement pastorale : durant la seconde partie de la saison sèche, 40 % du régime des bovins et 80 % de celui des petits ruminants proviennent du fourrage aérien. Les ligneux fournissent également de nombreux fruits comestibles qui entrent, avec les écorces et les feuilles, dans la composition de remèdes traditionnels ; le bois est utilisé en construction et comme combustible. Il est donc important de caractériser l’état de ces peuplements ligneux ainsi que leur évolution à long terme. En 2012, la végétation ligneuse a été étudiée sur 30 placettes d’un quart d’hectare sur la même zone d’échantillonnage que pour les herbacées (cf 1.3.). La circonférence, le diamètre du houppier et la hauteur de tous les individus adultes ont été mesurés et les régénérations comptabilisées. Des enquêtes auprès des populations ont également permis de compléter les données d’inventaires. La végétation ligneuse du bassin de collecte de la Laiterie du Berger est organisée en formation très ouverte, avec un couvert ligneux moyen (arbres et arbustes) de 3.3 % et une densité de 47 individus/ha. La strate arbustive y est dominante, avec une hauteur moyenne des individus adultes de 2.3 m. La flore compte 12 espèces, réparties en 8 familles avec une forte dominance du buisson Boscia senegalensis et de l’arbre sempervirent, Balanites aegyptiaca. Ces espèces particulièrement résistantes à la sécheresse, représentent respectivement 67 % et 19 % des individus (régénérations comprises). Les espèces Acacia senegal, Adansonia digitata, Combretum glutinosum, Faidherbia albida et Maerua crassifolia ne sont présentes qu’à l’état d’individus isolés. On note également la présence de la liane Leptadenia hastata et de Prosopis juliflora, une espèce exotique, introduite aux abords des villages. |
