Nos natura non ustinet: regarding agricultural intensification in four terroirs of northern Gaul

Autor: Ouzoulias, Pierre
Přispěvatelé: Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Gallia-Archéologie de la France antique
Gallia-Archéologie de la France antique, CNRS Éditions, 2014, 71 (2), pp.307-328
Gallia-Archéologie de la France antique, 2014, 71 (2), pp.307-328
Popis: International audience; This article is a critical reappraisal of recent syntheses on ancient demography and it aims at presenting some alternative reflexions. First, the neo-Malthusian historiographic outline, according which the demographic growth of ancient societies would have been blocked by the archaic and non-evolving character of the agriculture and by the law of diminishing returns, is presented. These societies, because they were hampered by the low equilibrium trap, would have remained at a steady state determined by their technological level and by their carrying capacity. According to this economic model, the production capacity of the land is often considered as an exogenous factor and is thought to be determined mainly by its natural characteristics. To this outline are opposed the ideas of Esther Boserup, who considers that the demographic pressure may be the cause of the agricultural intensification and of the exploitation of new land. This paradigm is used to analyze the expansion of agriculture in four areas of northern Gaul. In these four cases, family farms are responsible for the expansion, by means of adjustments of the ager and improvements of the soil agricultural capability. In conclusion is offered a reflexion on the social and economic circumstances of these processes and on the capacity of the Gallo-Roman societies to "make agricultural lands".; Cet article consiste en la critique de synthèses récentes sur la démographie antique et en la présentation de réflexions alternatives. Est donc présenté le schéma historiographique, d’inspiration néomalthusien selon lequel l’accroissement démographique des sociétés antiques aurait été bloqué par l’archaïsme et l’immobilisme de l’agriculture et la « loi » des rendements décroissants. Entravées par le « piège malthusien » que font peser sur elles l’accroissement de la population, elles seraient demeurées à un état stationnaire, déterminé par leur niveau technologique et l’optimum de peuplement des territoires. Pour ce modèle économique, la capacité productive des terroirs est souvent considérée comme une donnée exogène, dépendant essentiellement de leurs caractéristiques naturelles. Il lui est opposé les idées d’Ester Boserup qui considère que la pression démographique peut être à l’origine de l’intensification agricole et de la mise en culture de nouveaux terroirs. Ce paradigme est mobilisé pour analyser les conquêtes agricoles de quatre terroirs du nord des Gaules. Elles ont en commun d’être réalisées par des exploitations familiales, au moyen d’aménagements de l’ager et de l’amélioration des capacités agricoles des sols. En conclusion, on s’interroge sur les conditions sociales et économiques de ces processus et sur les capacités des sociétés gallo-romaines à « fabriquer des terres agricoles ».
Databáze: OpenAIRE