Popis: |
70% des Européens seront exposés un jour à évènement potentiellement traumatisant (EPT). Suite à cette expérience, les personnes sont susceptibles de développer différents troubles psychiatriques tels qu’un état de stress post-traumatique (TSPT) ou un épisode dépressif majeur (EDM). En revanche, tous les sujets ne sont pas égaux face à ce risque et les capacités de résilience, qui dépendent de multiples facteurs, sont difficilement prévisibles. En conséquence, il est impossible de stratifier les sujets exposés en fonction de leur risque de développer des réponses pathologiques au stress, ce qui entraine des difficultés d’allocations des moyens de prévention et de traitement. Des études précédentes ont montré qu’une prédiction de ce risque peut être obtenue à partir de variables cliniques, cognitives, biologiques ou d’imagerie cérébrale mais aucune étude n’intègre ces différentes approches. En parallèle, de nouvelles hypothèses biologiques expliquant la résilience au stress et à la dépression ont été décrites, en particulier l’importance des gènes GPR56 et ELK1. Aussi, le projet présenté ici vise à intégrer des données comportementales, biologiques et de neuro-imagerie pour prédire le développement d’une maladie psychiatrique. Dans cette étude, une cohorte prospective de 250 volontaires sera constituée dans 3 villes françaises pendant une durée de 2 ans. Les volontaires éligibles seront inclus dans le mois suivant l’EPT et seront suivis longitudinalement durant 12 mois. Des évaluations à 1, 3, 6 et 12 mois seront réalisées, au cours desquelles le volontaire effectuera différents tests cliniques et cognitifs. Un prélèvement sanguin réalisé à chaque visite, permettra d’étudier la régulation des mécanismes biologiques et épigénétiques, en particulier l’expression dans le sang des gènes GPR56 et ELK1. Les volontaires se verront proposer la réalisation d’une IRM cérébrale lors de la première visite. Nous faisons l’hypothèse que l’expression génétique d’ELK1 et GPR56 est prédictive du développement de pathologies psychiatriques à 6 et 12 mois post EPT. L’ambition de ce projet est également d’intégrer à cette hypothèse l’importance de la triade de marqueurs (comportementaux, biologiques et de neuro-imagerie). |