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Pour faire de bonnes prédictions sur son environnement, l'être humain doit discriminer les événements aléatoires (qui ne suivent pas de logique prédictible) des événements réguliers (qui suivent une logique prédictible). C'est ce que l'on appelle le problème de l'induction [1]. Des travaux ont proposé que la perception du hasard d'une observation serait une estimation de la probabilité qu'elle soit issue d'un processus aléatoire plutôt que d'un autre processus régulier [2,3], ce qui en fait un outil pertinent pour résoudre le problème de l'induction.Dans la conception visuelle, un problème similaire se pose. Une conception est avant tout une interface de communication entre un concepteur et un récepteur [4]. Le concepteur veut transmettre un ensemble d'informations, constituant le message de la conception, aux récepteurs. Parmi les choix de caractéristiques qu'il fera dans sa conception, certains seront informatifs : il veut y transmettre une information ; certains seront non-informatifs : il ne veut pas y transmettre une information. Pour inférer le bon ensemble d'informations, le récepteur doit discriminer les choix informatifs et non-informatifs. Comment le récepteur peut-il faire cette discrimination ? Et comment le concepteur peut-il indiquer l'informativité de ses choix ?Nous pensons que l'apparence de hasard pourrait être la clé de cette communication. En découle alors deux hypothèses (réception et conception) : le récepteur considérerait comme plus informatives les caractéristiques qui lui semblent moins aléatoires et le concepteur donnerait une apparence de hasard plus importante aux caractéristiques moins informatives. Nous avons testé ces deux hypothèses lors de deux expérimentations. |