« Le Free Thinker (1718-1721) ou le quotidien d’un journal de propagande »
Autor: | Boulard Jouslin, Claire |
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Přispěvatelé: | PRISMES - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone - EA 4398 (PRISMES), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Peter Lang, Klaus-Dieter Ertler, Boulard Jouslin, Claire |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2012 |
Předmět: |
périodique anglais du XVIII
Joseph Addison [SHS.INFO]Humanities and Social Sciences/Library and information sciences Ambrose Philips Periodical Press [SHS.INFO] Humanities and Social Sciences/Library and information sciences propaganda The Spectator propagande [SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History public opinion Richard Steele opinion publique The Free-Thinker whiggism whiggisme [SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History |
Zdroj: | Regard sur les Spectateurs, Periodical Essay, feuilles volantes, Moralische Wochenschriften, Fogli moralistici, Prensa moral Peter Lang. Regard sur les Spectateurs, Periodical Essay, feuilles volantes, Moralische Wochenschriften, Fogli moralistici, Prensa moral, 2012, 978-3-631-63184-3 |
Popis: | When Ambrose Philips issued his biweekly essay periodical, The Free Thinker (1718-1721), times were uncertain. The principles of the Glorious Revolution of 1688 were threatened by party factions, by rumours of a Jacobite landing, by the spread of atheism and the development of the vulgar opinion. The Whig government therefore commissioned Ambrose Philips, a staunch Whig writer to support its policy with this new journalistic venture. A poet and a playwright as well as a great admirer of Addison and Steele for whom he had sent several contributions to the Spectator and the Guardian, Philips clearly wrote in the line of the Spectator, advocating vision and the observation of the eighteenth-century society as the preconditions to writing essays and to moral and social reforms. His project however differs from Steele’s and Addison’s in so far as the Spectator sought to exalt Whig principles through the spread of politeness and conversation and through the universal pleasures of the imagination. For them, Whig politics were grounded in some forms of aesthetics which was to be experienced in everyday life and the language of manners. The Free Thinker also pays great attention to language, but its concern focuses far more on the meaning of words than on the manners they betray. From the first issue onwards, Mr. Freethinker was eager to redefine such terms as Religion, superstition, atheism whose true meanings he believes have been warped by the vulgar opinion. He denounces the tyranny exercised by the opinion through language and associates the improper use of words to flawed and oppressive political systems. Thus he considers his periodical venture as a way to vindicate and reestablish through accurate wordings reason and harmony in the nation. Moreover, contrary to Steele and Addison who defined whiggism in a broad way, the Free Thinker publicized a narrow conception of whiggism. According to the journal, whiggism is a way of thinking which he paradoxically equates with the liberty of thinking. Free thinking, as he defines it, is one’s capacity to use one’s instruction and reason and to judge the world around freely, with an unprejudiced mind. For the Free Thinker, such a philosophical state of mind can only lead the reader to acknowledge the legitimacy of the Whig principles and politics and the perfidiousness of the Tory opposition. Paradoxically, one is only free when one thinks in a Whig way. Hence the necessity for the journalist to comment on current affairs. The Free Thinker deals with a wide range of topical subjects (from the celebrations of royal anniversaries to the scandal of the South sea Bubble, not to mention the plague scare of 1721 or the assassination plot against George I in 1718) so as to instruct his readers about the working of the body politics and so as to teach them how to interpret those events. His aim was to make sure that the readers would be able to read the news through the Whig prism that he had taught them and to turn them into good citizens, namely Whig partisans. Despite its party propaganda, the Free-Thinker was nevertheless a successful publication as its length of publication and as the various editions in volume form testify. Publié entre 1718 et 1721 , à un moment où le régime politique issu de la Glorieuse Révolution de 1688 vacille, Le bihebdomadaire The Free Thinker d’Ambrose Philips décrit les affaires du temps de manière négative et pessimiste. Lutte des factions politiques, risque d’invasion jacobite, perte de sens du lexique, athéisme endémique requièrent une réforme des esprits. Fervent admirateur de Steele et Addison, Ambrose Philips, poète, dramaturge et contributeur occasionnel au Spectator, est chargé par le gouvernement de publier deux fois la semaine, une feuille volante soutenant la politique du gouvernement whig. Son modèle est clairement le Spectator. Dans la lignée des Essais sur l’Imagination, il prône la vision et l’observation de la société comme essentielles à l’écriture et à la réforme sociale.Son projet semble néanmoins se distinguer de celui du Spectator dans la manière de réformer la société du temps. Addison et Steele cherchaient à défendre par une exaltation de la politesse une politique Whig esthétisée fondée sur les plaisirs universels de l’imagination et de la conversation. Le Free-Thinker, accorde lui aussi une grande importance au langage, mais davantage pour le sens que pour la forme. En effet, dès l’essai n°1 Mr Freethinker signale la nécessité de redéfinir des termes tels que religion, superstition, ou athéisme qu’il considère comme déformés par la tyrannie de l’opinion vulgaire. Il associe ainsi l’usage impropre des mots à des systèmes politiques oppressifs et présente le journal comme un ensemble de textes destinés à combattre le totalitarisme du langage de l’opposition et à ramener l’ordre et l’harmonie du sens dans la nation. Ainsi le Free Thinker se veut un journal qui éduquera l’opinion vulgaire et la convertira en opinion publique rationnelle.De plus, le Free Thinker définit le whiggisme de manière bien plus étroite que Steele et Addison. Selon Mr. Freethinker, il consiste en une idéologie qui incarne la liberté de penser. En résulte l’idée qu’une personne qui pense librement ne peut être que Whig. Tout en redéfinissant la libre pensée comme l’usage, aidé de l’instruction, de la faculté de juger librement, le journal montre que cette liberté est inhérente à l’idéologie whig fondée sur la défense de la liberté. Philosopher ne peut donc conduire le lecteur qu’à défendre rationnellement les institutions politiques mises en place par le gouvernement whig contre les accusations perfides de l’opposition tory. Aussi, le journal entreprend d’éduquer son lecteur afin d’en faire un être de raison capable de juger le présent incertain et de contrer les discours insidieux de l’opposition. Il profite de l’actualité politique, économique et religieuse (anniversaires royaux, scandale de la bulle des mers du sud, tentative d’assassinat du roi George Ier, risque d’épidémie de peste etc) pour instruire ses lecteurs sur le fonctionnement du corps politique et pour en faire des citoyens raisonnables, c'est-à-dire des partisans whigs capables d’interpréter correctement le sens des essais. Moins littéraire que la démarche du Spectator, celle du Free-Thinker est plus pragmatique et pugnace : par delà la propagande, son succès est néanmoins attesté par sa longévité et à l’instar de son illustre prédécesseur, par sa republication en volumes. |
Databáze: | OpenAIRE |
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